Prévention : Klesia signe un accord avec la CSMF
Le groupe de protection sociale Klesia et la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) ont signé un accord pour proposer aux salariés de la branche transport une consultation médicale de prévention de 45 minutes.
C'est la première fois que la CSMF conclut un contrat avec un organisme complémentaire. Les représentants des médecins libéraux cherchaient depuis mars 2017 à travailler directement avec des organismes complémentaires, en marge de l'Assurance maladie. Après des discussions avec les trois familles de complémentaires, les discussions ont abouti avec le Centre technique des institutions de prévoyance (Ctip). Le 1er juin le Ctip annonçait la signature d'un accord cadre permettant aux institutions de prévoyance de passer des accords directement avec la CSMF. « Nous souhaitons mener des actions dans les champs délaissées par l'Assurance Maladie et où le reste à charge est important pour le patient, notamment sur la prise en charge des dépassements d'honoraires », indique Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF.
La première réalisation de cet accord l'a mené à terme Klesia, qui proposera à partir de septembre 2018 une consultation de prévention de 45 minutes aux salariés non cadres de plus de 45 ans de la branche transport. Elle s'adresse aux 600.000 salariés de la branche, qu'ils soient couverts par Klesia ou pas.
Une formation du médecin est requise
La consultation pourra être délivrée par le médecin traitant ou un autre médecin choisi par le salarié. Le médecin en question devra au préalable suivre une formation en de 3 heures délivrée par la CSMF qui se déroulera en présentiel dans plusieurs villes de France et par e-learning ultérieurement.
Pendant la consultation, 44 questions de santé sont abordés avec le patient, comme par exemple les conduites addictives ou les antécédents familiaux. S'en suit un examen clinique et, si besoin, d'éventuelles explorations complémentaires. La consultation aboutit à un plan personnel de prévention. La consultation a été construite en priorité autour du risque cardio-vasculaire mais au vu des statistiques existantes pour cette profession, étendue aux affections ostéo-articulaires, psychiatriques, pneumologiques, neurologiques, endocrinologiques et cancérologiques.
Le médecin renseigne les résultats en ligne et ensuite ils sont analysés globalement au niveau de la branche. « L'assureur ne dispose d'aucune donnée médicale et chaque salarié disposera d'un relevé de conclusion avec des conseils personnalisés respectant le secret médical », indique Klesia. Un courrier sera également envoyé au médecin traitant du salarié, s'il le souhaite.
« Nous avons été sollicités par les partenaires sociaux de la branche car le taux de maladies professionnelles de la branche atteint 5,5% de la masse salariale », indique Christian Schmidt de la Brélie, directeur général de Klesia. « A long terme, nous souhaitons que des affections de longue durée soient évités. Les bénéfices se répercuteront en dehors du champ des complémentaires mais, nous l'espérons, contribueront à faire baisser le nombre des cas d''inaptitude à la conduite au sein de la branche », affirme C.Schmidt de la Brélie.
Le paiement de la consultation au médecin, 125 euros, sera effectué par la Carcept Prev (Groupe Klesia) organisme désigné par la branche des transports pour gérer les prestations non contributives du Haut Dégré de Solidarité (HDS). En effet, 2% des cotisations de prévoyance des salariés de la branche sont collectées par Carcept Prev auprès de tous les assureurs de la branche pour mener des actions relatives au HDS. « Cela a été possible car nous couvrons environ 85% de la branche en prévoyance », indique Christian Schmidt de la Brélie, directeur général de Klesia.
L'accord a vocation à s'étendre
Ce premier accord pourra s'étendre à d'autres branches professionnelles, comme celle des hôtels cafés restaurants. « Cet accord est complémentaire aux actions menées par l'Assurance maladie et s'inscrit dans les objectifs de la stratégie nationale de santé », indique Christian Schmidt de la Brélie.
La CSMF rappelle également son opposition historique aux réseaux de soins. « La CSMF est opposé aux réseaux de soins mis en place par les complémentaires santé et refuse tout principe de sélection du médecin par l'assureur », indique Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF.
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