Prévention santé : Mercer mise sur l’exploitation des données
Le courtier gestionnaire Mercer met à profit l’exploitation des données de remboursement et d'absentéisme pour proposer des services de prévention santé ciblés.
Au sortir de la crise sanitaire, entreprises et salariés attendent une offre de protection sociale plus personnalisable, en ligne avec les attentes et les besoins individuels de chaque salarié. Face à ce constat, Mercer présente sa plateforme de services santé, fruit d’un travail de deux ans piloté par Camille Mosse, directrice technique santé et prévoyance.
Le courtier gestionnaire a conçu une stratégie globale qui intègre trois dimensions : l’analyse des données qui permet de proposer un plan d’action en fonction des axes de prévention prioritaires de chaque client, le portail RH pour le pilotage des actions et un espace digital où l’assuré peut retrouver facilement ses services.
La première étape consiste à réaliser un bilan sur la consommation de santé des entreprises de plus de 1.000 salariés, en fonction de l’âge et du lieu de résidence. Mercer propose également en inclusion de ses contrats un diagnostic sur l’absentéisme afin d’identifier les enjeux de santé de l’entreprise cliente pour ensuite proposer un plan d’action ciblé.
Ce plan d’action a forcément un coût additionnel pour l’entreprise. Mercer travaille avec des prestataires sélectionnés, mais l’offre de services est disponible sur l’espace personnel de l’assuré, « Mercer Ma Santé », qui centralise et met en avant les différents services. L'accès à ces services se fait en fonction de la situation de l'assuré. Par exemple, l'onglet "je suis malade" mène vers le service de téléconsultation de Medaviz, tandis que "je vais être hospitalisé" permet d'accéder à d'autres services d'assistance.
De grands enjeux de prévention santé
Mercer intervient sur des grands enjeux de santé comme le dépistage du cancer, la santé bucco-dentaire, les troubles musculo-squelettiques, les maladies graves ainsi que les risques psychosociaux.
Une analyse fine des dépenses de santé de l’entreprise permettra d’identifier, par exemple, que 42% des femmes d’une entreprise donnée ne sont pas allées voir un gynécologue pendant les deux dernières années, ou que 43% des salariés d’un groupe de 60.000 salariés ne sont pas allés voir le dentiste en deux ans.
Ensuite, le courtier fournit au DRH une cartographie de cette population par région, ce qui permet de proposer des actions de prévention ciblées. Ces actions sont menées par des prestataires externes sélectionnés par Mercer comme Predilife pour le cancer, Deuxiemeavis.fr pour le deuxième avis médical, Eutelmed pour la santé mentale ou Santé Partners, pour les actions de prévention en entreprise sur la qualité de vie au travail.
"L'étude absentéisme s'appuie sur des arbres de régression afin de hiérarchiser les variables explicatives de l'absentéisme, d'identifier le profil des assurés absents et de projeter le coût de l'absentéisme dans un futur proche si aucune action corrective n'était entreprise", explique Camille Mosse. Cette démarche prédictive permet à Mercer d'estimer l'évolution de l'absentéisme sur le long terme ainsi que sa saisonnalité.
Pilotage en temps réel
Le DRH dispose d’un outil de pilotage en temps réel, appelé "Mon Suivi Connecté", qui présente l’évolution et les dérives de la consommation de santé, le taux d’usage des services, la fréquence d’accès aux soins, la fréquence d’accès au réseau optique, la fréquence d’accès au médecin généraliste, ainsi que l’impact des programmes déployés.
Mercer s’est appuyé sur la solution de datavisualisation Qlik Sense pour présenter les données de suivi des programmes aux DRH. Pour convaincre les entreprises de financer les services de prévention payants, Mercer leur présente le retour sur investissement en euros, en s’appuyant sur les données de Santé Publique France. Par exemple, une entreprise de 60.000 personnes peut espérer une économie de 53.000 euros par an si elle lance des actions de dépistage du cancer (26.000 euros sur le risque arrêt de travail et 27.000 euros sur le risque décès).
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