Prévoyance : La crise a transformé le phénomène de l'absentéisme

mardi 24 août 2021
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L’absentéisme a fortement augmenté en 2020, notamment chez les hommes et les salariés non-cadres, mais la durée d'absence reste stable, autour de 54 jours, d’après une étude de Willis Towers Watson.

Les arrêts de travail ont explosé en 2020, dans un contexte marqué par la crise sanitaire et le confinement. Plus d’un tiers des salariés ont déposé au moins un arrêt de travail pendant l’année, selon l’étude de Gras Savoye WTW. Après des années de dégradation de la sinistralité, le taux d’absentéisme affiche une croissance de 20% par rapport à 2019 et de 24% depuis 2016. Il atteint 5,04% en 2020, contre 4,18% en 2019 ou 3,61% en 2016.

La prise en charge des arrêts de travail dérogatoires pour garde d’enfant jusqu'au 1er mai, ainsi que les arrêts pour les proches de personnes vulnérables ont favorisé cette hausse de l’absentéisme au printemps 2020.

Durée d'absence stable

Seule bonne nouvelle de l'étude, la durée d’absence reste stable, autour de 54 jours. Les arrêts de plus d’une semaine et moins de 3 mois représentent 61% des arrêts, contre 52% en 2019.

Le taux d’absentéisme des femmes (6,08%) est supérieur à celui des hommes (4,52%) et cet écart augmente légèrement en 2020. Cependant, les hommes ont connu une hausse de 23% de l’absentéisme alors que pour les femmes, la croissance était de 17%.

L'écart entre cadres en non-cadres se creuse

Les non-cadres ont également été plus absents (7,05%) que les cadres (2,42%). L’écart entre cadres et non-cadres s’est creusé en 2020, du fait de l’impossibilité de télétravailler pour certains métiers non-cadres. L’absentéisme chez les non-cadres a augmenté de 24%.

Les salariés de plus de 50 ans sont ceux qui s’absentent le plus (7,07%), suivis des plus de 50 ans (5,10%). La catégorie de salariés de 30 à 39 ans, avec un taux d’absentéisme de 4,11%, a connu la plus forte hausse, de 24%.

En 2020, les régions les plus touchées par l’absentéisme sont le Grand Est (6,6%, en hausse annuelle de 25%), les Hauts-de-France (6,3%, en hausse de 22%) et la Bourgogne Franche Comté (6 ,1%, en hausse de 26%). Le secteur de la santé (9,59%) et celui du transport et de la logistique (7,9%) affichent les taux d’absentéisme les plus élevés.

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