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Procès SFAM : La CFDT se constitue partie civile

mardi 17 septembre 2024
Image de Procès SFAM : La CFDT se constitue partie civile

Le procès au pénal du groupe Indexia et de son dirigeant Sadri Fegaier s’ouvre la semaine prochaine. La CFDT annonce se porter partie civile.

La descente aux enfers de Sadri Fegaier et de son empire de l’assurance de téléphone portable se poursuit. Le 23 septembre prochain, il comparaîtra devant le tribunal judiciaire de Paris. Tout comme les personnes morales qui constituent son groupe, à savoir Sfam, Indexia ou encore Hubside.

Celui qui figurait encore à la 87e place au classement des 500 plus grosses fortunes de France en 2023 est accusé de pratiques commerciales trompeuses. Rappelons que la DGCCRF avait notamment révélé que le groupe procédait à des milliers de prélèvements indus sur les comptes de leurs clients. Des clients qui vivaient un véritable calvaire pour résilier leurs offres d’assurance pour smartphone.

Les clients floués se comptent par millier et la mise en liquidation judiciaire des différentes entités de la galaxie Sfam ne devrait pas être de nature à les rassurer. Dans un communiqué, la Fédération CFDT Banques et Assurances annonce que le groupe cumulait plus de 800M d’euros de dettes.

Impact sur les salariés et le secteur

Le syndicat compte d’ailleurs se porter partie civile dans cette affaire. Au-delà du préjudice pour les consommateurs, le syndicat dénonce les « conséquences dévastatrices sur les salariés des sociétés du groupe », lit-on dans un communiqué. En 2023, poursuit la centrale, les différentes sociétés du groupe licenciaient pour faute grave. Elles multipliaient les ruptures conventionnelles « sans mise en œuvre d’un PSE ». Pour aboutir, après la prononciation de la liquidation judiciaire, au licenciement économique de tous les salariés. « En outre, ces pratiques commerciales ont gravement impacté les conditions de travail et la santé des salariés, contraints de mentir aux consommateurs, de faire face à leur désespoir et leur colère légitimes qui pouvaient se manifester par des menaces, des agressions verbales et physiques sur leur lieu de travail ».

À cela s’ajoute l’opprobre jetée sur le secteur et la profession du courtage. Autant d’éléments qui poussent le syndicat à s’installer dans le box des parties civiles.

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