Selon nos informations, le réassureur aurait l'intention de supprimer 12 postes, presque la moitié des effectifs de la société qui compte 26 salariés. Le rachat de MutRé par Scor obligerait à une rationalisation du fonctionnement.
« A partir du 3 janvier 2018, la société MutRé continuera à exister juridiquement mais elle deviendra une filiale de Scor », aurait dit le directeur général de MutRé à ses équipes, selon nos informations. Le 17 juillet, Didier Legrand a annoncé aux salariés que 12 postes allaient être supprimés, notamment des fonctions support, mais également celui de la secrétaire générale, le directeur de la souscription et deux souscripteurs, un actuaire et le responsable actuariat.
Scor et les actionnaires sortants (la FNMF, le groupe Matmut et 12 mutuelles) se sont engagés à proposer des postes en reclassement avant le 13 octobre, mais trois salariés n'auraient pas reçu de proposition, selon nos informations, et trois autres auraient refusé le reclassement pour des raisons personnelles. Aux six salariés en question, le directeur général leur aurait proposé une rupture conventionnelle. Les salariés et le contrôleur du travail réclament plutôt un licenciement économique qui serait justifié par la baisse de chiffre d'affaires du réassureur depuis 2 ans.
MutRé aurait demandé à des salariés de signer une « convention tripartite de transfert », mais certains d'entre eux auraient refusé de la signer car cela impliquerait d'accepter la rupture du contrat de travail d'un commun accord avec le salarié.
Didier Legrand n'a pas souhaité confirmer ni démentir ces informations. « Dans le cadre du changement d'actionnariat de MutRé, nous engageons des actions qui restent pour l'instant confidentielles », a-t-il dit. Contacté, Scor assure que "l'ensemble des actionnaires sont mobilisés pour le maintient de l'emploi et que des offres sont faites pour l'ensemble des salariés".
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