Réseaux de soins : Les nouveaux axes de développement de Carte Blanche Partenaires

mercredi 10 juillet 2019
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Implantologie, bureau d’études, prévention santé et télémédecine… Le réseau de soins Carte Blanche Partenaires cherche à se diversifier.

L’arrivée du 100% santé réduit le champ d’action des réseaux de soins. En effet, la principale activité des plateformes était jusqu’à présent la négociation tarifaire avec les professionnels de santé pour réduire le reste à charge des assurés.

Un nouveau réseau en implantologie

Carte Blanche Partenaires a identifié quatre nouveaux axes de développement. Le premier consiste à créer un réseaux en implantologie pour 2020. Le réseau a lancé un appel à référencement et les professionnels de santé peuvent se manifester jusqu’au 19 juillet. « Parmi les 7.700 chirurgiens dentistes de notre réseau, uniquement 1.600 posent des implants. Nous voulons attirer en plus les professionnels qui pratiquent l’implantologie de façon exclusive », indique Jean-François Tripodi, directeur général de Carte Blanche Partenaires. « Nous aimerions constituer un réseau de 2.000 professionnels. Au-delà de l’acte médical, les patients ont besoin d’être informés sur la qualité, l’origine et la composition de l’implant, ainsi que l’expertise du praticien apportée par sa formation et sa pratique », complète-t-il.

Bureau d'études, la porte d'entrée aux données

En avril dernier, Carte Blanche Partenaires a également obtenu l’autorisation de la CNIL pour étendre ses activités et devenir bureau d’études. « Cette habilitation nous permet d’accéder aux données de santé du système national des données de santé (SNDS). Nous pourrons proposer des analyses complexes sur la consommation de soins en France à des acteurs de l’assurance dans l’optique de concevoir de nouveaux produits ou services », indique Jean-François Tripodi. Les organismes complémentaires et laboratoires pharmaceutiques n’ont pas le droit d’accéder directement à ces données et doivent passer par un tiers de confiance, qui garantit la protection des données.

Carte Blanche est en train de bâtir une offre structurée et un outil décisionnel, conçu avec Suadeo, pour répondre aux demandes des porteurs de risques. Une équipe de deux personnes est dédiée à cette nouvelle activité de bureau d’études. Ce sont les mêmes collaborateurs qui travaillent sur la lutte contre la fraude et le guide des hôpitaux.

Carte Blanche pourrait également croiser les données de consommation de soins, par pathologie, profil d'assuré et situation géographique… et les comparer avec les données des assureurs. « L’avenir de l’assurance, c’est les services, et l’avenir des services, c’est les données. Avoir accès à ces données nous permettra d’aider les assureurs à concevoir des services plus pertinents. Nous pourrons par exemple analyser l’intérêt de l’opération de myopie pour les assurés en regardant la consommation de soins optiques après une opération », explique Jean-François Tripodi. Dans le cadre de l’habilitation de la CNIL, Carte Blanche est obligé de rendre publique une partie de ses études.

Prévention en entreprise

Le troisième axe de développement consiste à mener des actions de prévention santé en entreprise, proposées dans le cadre du degré élevé de solidarité (DES) en assurance collective de branche.

Le réseau de soins expérimentera en octobre prochain un service de dépistage bucco-dentaire. Une infirmière se déplacera en entreprise et filmera la bouche des collaborateurs à l’aide de matériel adapté. A distance, un chirurgien dentiste analysera le film et enverra un compte-rendu sous format électronique. Ce projet est conduit en partenariat avec une start-up dont Carte Blanche n’a pas souhaité dévoiler le nom.

En optique, un programme de prévention sera lancé à la rentrée, en partenariat avec un grand acteur de la prévention visuelle. Il consiste à envoyer des opticiens en entreprise pour tester la vue des collaborateurs avec du matériel adapté.

Télémédecine pas comme les autres

Enfin, le réseau de soins a lancé un laboratoire de réflexion pour imaginer de nouveaux services de télémédecine qui verront le jour en 2020. Cette année, il a réuni à plusieurs reprises des collaborateurs, des assureurs, des experts, des professionnels de santé et des assurés pour imaginer de nouveaux services au-delà du simple acte de téléconsultation. Une enquête a été menée auprès des patients et une nouvelle enquête est en cours auprès des professionnels de santé pour analyser les besoins précis en matière de télémédecine.

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