Au lendemain du rejet de la résiliation infra-annuelle en assurance emprunteur, Planète CSCA évoque "une occasion manquée" et anticipe plusieurs mois de discussions avant de pouvoir de nouveau faire adopter cette mesure.

Au milieu des nombreuses réactions à l’annonce du rejet de la résiliation infra-annuelle en assurance emprunteur par la Commission mixte paritaire, Planète CSCA prend acte de ce retour en arrière. « Sous réserve de la publication du texte définitif, nous regrettons que la CMP n’ait pas maintenu l’amendement déposé par les députés du groupe Agir pour permettre aux emprunteurs de changer d'assureur 'à tout moment' pour leur crédit immobilier », explique Christophe Hautbourg, directeur général de Planète CSCA, indiquant que l’assurance emprunteur demeurait encore le dernier marché retail où le client n’est toujours pas libre de ses choix.

Le texte prévoit notamment que les bancassureurs doivent désormais rappeler aux assurés la date anniversaire du contrat. « Il s’agit plus pour nous d’une mesure marketing que d’une réelle opportunité d’information personnalisée. Sur ce sujet, je rappelle que les courtiers, apportent une réelle valeur ajoutée aux clients souvent contraints par les groupes bancaires de souscrire aux contrats groupe liés à leurs prêts, en proposant un conseil adéquat garantissant la meilleure combinaison de prix et de garanties, en fonction de leurs besoins propres », poursuit Christophe Hautbourg.

Associations de consommateurs

Selon le syndicat de courtier, le texte aurait permis de gagner en simplicité et de favoriser le gain de pouvoir d’achat. « L’arbitrage de la CMP maintient pour les assurés des échéances complexes et un formalisme encore très lourd », poursuit Christophe Hautbourg. « A mon sens, nous sommes repartis pour plusieurs mois de discussions avant de pouvoir retrouver un véhicule législatif permettant de faire adopter cette mesure, sans parler des échéances électorales présidentielles de 2022 qui se profilent. C’est une occasion manquée ! »

Et le directeur général de Planète CSCA de faire valoir une concurrence non-déloyale et des canaux de distribution de l’emprunteur équitables. « Si les parts de marché ont bougé en faveur des intermédiaires ces dernières années, nous devons sans doute être plus incisifs à l’avenir pour expliquer la valeur ajoutée du courtier et inciter les clients à faire appel à lui. Sur ce dossier, nous avons clairement des intérêts communs avec les associations de consommateurs pour qu’une telle mesure puisse apporter in fine plus de souplesse et de liberté aux clients », conclut Christophe Hautbourg.