VIDEOS/INFOGRAPHIES - Le groupe Axa a présenté ses résultats annuels pour l'exercice 2019. Activité, résultat opérationnel et bénéfice sont en hausse, notamment tirés par les activités en France.
« Axa est très fort en France. La France a contribué significativement à la croissance du groupe », lance dans un sourire Thomas Buberl, directeur général de l'assureur à l'annonce des résultat annuels du groupe. Il faut dire qu'avec une croissance du chiffre d'affaires de 5% à 103,5Mds d'euros, la compagnie dirigée par Thomas Buberl atteint un niveau historique d'activité. En France, le chiffre d'affaires bondit de 4% à 26,2Mds d'euros, en croissance sur les segments clés du groupe, à savoir le dommage entreprises, la santé et la prévoyance.
Même tendance au niveau groupe. Ces trois segments de marché pèsent désormais 60% de l'activité de l'assureur. Mais au-delà du chiffre d'affaires, le groupe se félicite « d'une amélioration de la rentabilité de ses activités », matérialisée par une hausse de son résultat opérationnel de 2% à 6,5Mds d'euros. Le ratio combiné atterrit quant à lui à 96,4% (-0,6 point). Là encore, l'Hexagone participe grandement à cette croissance. Son résultat opérationnel s'établit à 1,7Md d'euros (+9%).
Bénéfice en hausse de 75%
Le groupe dirigé par Thomas Buberl parvient à dégager un bénéfice net de 3,8Mds d'euros, « soit une hausse spectaculaire de 75% », a pointé Etienne Laurent-Bouas, nouveau directeur financier d'Axa, soulignant « l'impact de la non-récurrence de l'amortissement d'actifs incorporels liés à Equitable Holdings ».
Côté bilan, cet apport de bénéfice permet à l'assureur français de gonfler ses fonds propres de 7,5Mds d'euros à 69,9Mds d'euros et de dégager un ratio de solvabilité de 198% en hausse de 5 points par rapport au 31 décembre. Si l'assureur a bien procédé à l'intégration de la PPB dans son calcul de ratio SCR, son impact demeure limité au niveau groupe. « De l'ordre de 1 à 2 points », a estimé Etienne Bouas-Laurent.
Déception sur Axa XL
Seule ombre au tableau, Axa XL. Certes le chiffre d'affaires progresse de 10% à 18,7Mds d'euros, largement porté par un effet tarifaire (8%). Mais le résultat opérationnel « demeure inférieur à ce que nous attendions », a indiqué Thomas Buberl. Comme en 2018, les Cat'Nat' ont plombé la rentabilité de l'assureur grands risques. La compagnie a pris de nouvelles mesures pour limiter la volatilité des résultats de sa division grands risques.
Un exercice en demi-teinte dont Greg Hendricks pourrait bien avoir fait les frais. « Nous avons un nouveau directeur général qui a pris les rênes d'Axa XL pour nous aider à retrouver plus de rentabilité », a déclaré Thomas Buberl.
Axa France retrouve des couleurs en auto...
Sur le marché français, Axa, miné par trois ans de pertes nettes sur son portefeuille auto, retrouve des couleurs. « Grâce au lancement de notre nouveau contrat 'Mon auto', nous pouvons annoncer une croissance nette de notre portefeuille en auto de 25.000 contrats », s'est félicité Jacques de Peretti, PDG d'Axa France. Un gain plus que compensé par la perte de 33.000 contrats en habitation. L'activité dommages du particulier en France demeure ainsi stable à près de 4Mds d'euros.
Le résultat opérationnel en dommages bondit toutefois de 24% à 772M d'euros grâce au segment des entreprises.
… et croit en la vie
Dans un contexte de taux bas, voire négatifs, l'activité vie d'Axa en France est restée dynamique avec un volume d'affaires nouvelles de 1.018M d'euros réalisé à 36% sur les unités de compte. Depuis plusieurs mois, nombre d'assureurs ont annoncé des restrictions sur la collecte en fonds euros. Axa France s'inscrit dans ce mouvement, mais en plaçant la barre haut, puisque les versements seront libres en dessous de 300.000 euros. Au-delà, il est imposé aux épargnants de diversifier au moins 30% de leur enveloppe sur des UC.
L'assureur français mise enfin beaucoup sur le PER. « Nous avons réalisé 22% des 84.0000 souscriptions de PER annoncées par le ministre de l'Economie et des Finances », a précisé Jacques de Peretti, PDG d'Axa France.
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