Résultats 2020 : Adélaïde résiste à la crise et se projette en 2024
Le groupe Adélaïde, qui coiffe les courtiers Verlingue, Génération et Coverlife, a vu ses activités croître en 2020. La holding lance un nouveau plan stratégique à horizon 2024 au terme duquel il souhaite doubler son chiffre d’affaires.
Adélaïde a traversé la crise Covid de 2020 presque sans encombre. Le groupe qui coiffe les trois courtiers Verlingue, Génération et Coverlife a vu son chiffre d’affaires croitre de 8% à 271M d’euros sur l’exercice. Hors acquisition d’Eyssautier, la holding enregistre une croissance organique de son activité de 5%. Par ailleurs Adélaïde fait état d’une hausse de ses performances opérationnelles de 2 points sur l’année.
Dans le détail, Verlingue enregistre en 2020 un chiffre d’affaires en croissance de 3% à 189M d’euros, dont 23% à l’international. De son côté, le courtier gestionnaire Générationn voit son activité progresser de 7% à 67,7M d’euros. « Génération a versé près de 930M d’euros de prestations sur l’exercice et nous devrions dépasser le milliard en 2021 », précise Jacques Verlingue, président d’Adélaïde. Enfin, Coverlife, le courtier 100% digital du groupe, orienté sur la santé et la prévoyance individuelle, a lui aussi connu une année 2020 prolifique avec un chiffre d’affaires en hausse de 18% à 14,4M d’euros.
Plan stratégique 2024
Alors qu’elle s’était engagée dans un plan stratégique 2022, Adélaïde a décidé de revoir son échéance, et s’appuie désormais sur une nouvelle road map baptisée "Impact 2024". « Nous avions projeté une croissance organique de 9% pour le groupe mais la crise Covid nous a rendus plus prudents. Avec l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante, nous avons décidé de nous donner plus d’espace pour notre plan stratégique, ce qui va également nous permettre de préparer la transmission générationnelle à la tête du groupe ». En effet, Benjamin Verlingue, le fils du dirigeant et actuel directeur institutions financières et des filiales internationales de Verlingue, lui succèdera à la tête d’Adélaïde à la fin de ce plan, comme il l’expliquait dans nos colonnes en fin d’année dernière.
A l’issue de ce nouveau plan, Adélaïde ambitionne d’atteindre les 400 à 500M d’euros de chiffre d’affaires, notamment à travers des acquisitions en Europe. « Nous souhaitons continuer à nous développer dans les pays où nous sommes implantés (Angleterre, Suisse Alémanique, Portugal, etc), mais dans de nouveaux territoires. Je rêve d’être un courtier Allemand », lance ensuite Jacques Verlingue.
La holding peut notamment s’appuyer sur des ressources importantes et des finances saines. « Nous avons aujourd’hui plus de capitaux propres que de dette », explique ensuite le dirigeant qui n’exclut pas de pouvoir ouvrir son capital si l’opportunité d’une importante acquisition se présente. « En France, nous n’avons pas besoin de prendre de part de marché », précise ensuite Gilles Bénéplanc, le directeur général d’Adélaïde et de Verlingue. « Nous avons la taille critique pour faire face à nos grands concurrents et, sauf opportunités, nous préférons garder ce levier pour l’international », indique -t-il. A terme, la holding souhaite multiplier par trois son chiffre d’affaires réalisé par l’international, soit 30% du CA du groupe.
Pour les prochains mois, le groupe souhaite poursuivre le développement des synergies entre ses trois enseignes tricolores (Adélaïde dépense par exemple 25M d’euros par an pour la maintenance et l’évolution de ses systèmes informatiques), mais aussi entre ses filiales étrangères entre elles. « Je pense qu’en 2021 nous ferons mieux qu’en 2020 sur la partie croissance organique, malgré les risques de défaillance que nous avons budgétés », conclut Gilles Bénéplanc.
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