Avec un chiffre d’affaires 2022 en hausse de 140%, UniRé a largement été tiré par une activité construction, stoppée depuis. L’union mutualiste qui réassure quatre mutuelles régionales (Optim’Assurance, Bresse Bugey, Val de Saône Beaujolais et la Smab) voit son résultat net lui aussi progresser sur l’exercice.

Avec un chiffre d’affaires 2022 en progression de 140% à 48M d’euros, UniRé a certes profité de l’intégration de la mutuelle Smab au 1er janvier 2022. Mais l’union mutualiste a surtout été tirée par son activité construction (RC décennale) dont le chiffre d’affaires a lui aussi presque doublé sur l’exercice, passant de 15,6M à 28,9M d’euros, selon le dernier rapport SFCR.

Pour autant, l’union mutualiste, réassureur exclusif de quatre mutuelles régionales (Optim’Assurance, Bresse Bugey, Val de Saône Beaujolais et Smab), a décidé de stopper son activité RCD il y a quelques mois sous la pression du gendarme de l’assurance. « L’année 2022 a été marquée par un contrôle de l’ACPR qui a débouché sur une interdiction d'opérer le 26 septembre 2022, ensuite levée le 26 octobre 2022 avec la production par UniRé d'éléments complémentaires souhaités par l'organisme de contrôle permettant d'assurer sa solvabilité. Au cours de l’année 2022, UniRé a arrêté 3 programmes spécifiques Immo Assur, Nova Cover, Groupe Leader Construction », explique ainsi le groupement dans son rapport financier.

Ce sont ces programmes spécifiques, lancés en 2020, qui avaient déjà permis à l’union mutualiste de faire progresser son CA de 160% à 20M d’euros l’an dernier.

Sinistralité dégradée

UniRé fait ensuite état d’une « dégradation de la sinistralité en lien avec les événements climatiques et l’impact des sinistres d’intensité d’autre part ». Ainsi, le groupement mutualiste enregistre un niveau de provisions pour sinistres à payer à 20,9M d’euros, en hausse de 15,8M sur l’exercice, lié entre autres à l'augmentation de 6M d’euros des IBNR/IBNER constituées principalement sur les programmes spécifiques, ou l’intégration du portefeuille Smab (+3,5M d’euros).

« La part des réassureurs dans les provisions techniques est de 49M€ au 31/12/2022 contre 16.6M€ au 31/12/2021. Le delta s’explique en partie par la cession à 100% des provisions constituées sur le programme construction (y compris la PSNEM) pour 30.3M€ », explique UniRé, qui voit son S/P s’établir 77% (et à 44% sur les programmes spécifiques, hors construction).

In fine, le résultat net d’UniRé atteint 1,3M d’euros (contre 1,1M d’euros fin 2021), pour un niveau de fonds propres S2 qui s’établit à 9,8M d’euros. À fin 2022, la couverture du SCR d’UniRé s’établit à 157% contre 142% en 2021. « La hausse résulte directement de celle des fonds propres, en lien avec le résultat dégagé sur l’exercice », poursuit le groupement mutualiste.

L’union, qui enregistre fin 2022 près de 12 500 sociétaires pour 16 000 contrats en portefeuille, explique enfin dans son rapport que « l'ensemble des évènements ayant marqué l'exercice 2022 a conduit à un changement et un renforcement de la gouvernance afin d'assurer une gestion plus efficiente de l'union notamment par une répartition claire des fonctions et une séparation appropriée des responsabilités ». UniRé fait ici allusion à la révocation de son DG en septembre dernier.