En 2022, Axa a de nouveau franchi la barre des 100Mds d'euros de chiffre d'affaires. Son résultat opérationnel bondit de 7% grâce à ses lignes de métiers stratégiques.
« 2022 fut une très belle année pour Axa dans un environnement qui n'était pas facile », lance Thomas Buberl, directeur général d'Axa. A l'aube d'entamer la dernier année de son plan stratégique Drive In Progress 2023, l'assureur français dévoilait des résultats 2022 largement positifs.
Sur le plan de l'activité tout d'abord. Le groupe retrouve son niveau d'avant crise. Il affiche un chiffre d'affaires de 102,3Mds d'euros en hausse de 2% par rapport à 2021. Ce dernier est largement porté par les segments dommages (+2%) et santé (+16%). La branche vie, épargne, retraite décroche quant à elle de 5%. Et celle de la gestion d'actifs de 3%. « Ce chiffre d'affaires est le fruit de la longue transformation de notre mix activité vers les métiers techniques, se félicite Thomas Buberl. La baisse de notre chiffre d'affaires en vie n'est donc pas inquiétant. Car nous poursuivons notre désensibilisation aux risques financiers ».
La rentabilité au rendez-vous
Seule petite ombre à ce tableau idyllique, les performances d'Axa XL en réassurance. L'activité plonge de 27% à 3,2Mds d'euros. « Nous avons continué de réduire nos expositions aux catastrophes naturelles, explique Frédéric de Courtois, directeur général adjoint du groupe. Dans le détail, nous les avons diminuées de 40% en 2022. Et nous visons 35% supplémentaires en 2023 pour arriver à un niveau d'exposition qui nous convient ». La compagnie peut toutefois se satisfaire des 5% de croissance supplémentaires sur Axa XL hors réassurance, « liée à une bonne orientation tarifaire et à la bonne rétention de notre portefeuille lors des renouvellements », poursuit le directeur général adjoint.
Fort de ces indicateurs, Axa affiche un résultat opérationnel en nette hausse pour 2022. Il atterrit à 7,2Mds d'euros (+7%). La rentabilité provient des activités dommages et vie, épargne, retraite. En revanche, en santé, l'un des piliers de la stratégie de la compagnie d'assurance, elle chute de 11%. En cause, la perte de deux contrats internationaux portés par Axa en France. « Les résultats étaient décevants et nous avons décidé de les résilier », précise Frédéric de Courtois. Au Japon, le groupe a également fait les frais d'une garantie incluse dans les contrats. « Le Covid était systématique couvert en cas d'hospitalisation. Or, pour chaque cas, le gouvernement japonais présumait l'hospitalisation. Cette politique a duré jusqu'au mois de septembre dernier. Nous nous attendons donc à un retour significatif de nos résultats en 2023 », estime le directeur général adjoint.
Activité record en France
En France, vaisseau amiral du groupe, Patrick Cohen, directeur général de la filiale, se targue « de performances records à la fois sur le chiffre d'affaires et le résultat opérationnel ». L'activité, tous segments confondus gagne 1Md d'euros sur un an et se rapproche des 30Mds d'euros. Avec 146.000 contrats nets supplémentaires en 2022, l'assurance dommages bondit de 7% malgré une modération tarifaire de 1% sur les particuliers. Et malgré une sinistralité record en cat' nat' l'année dernière, Axa France affiche un ratio combiné de 89%. « Cela s'explique par une baisse de la fréquence et un mix sinistre plus favorable, souligne Patrick Cohen. Nous avons par ailleurs travaillé sur nos coûts avec le gain d'un point d'efficience. Enfin, nous parvenons à contenir l'inflation à travers nos garages partenaires ».
La filiale voit ainsi son résultat opérationnel gagner 6% à 1.842M d'euros malgré le décrochage spectaculaire de 78% en santé dû aux deux contrats internationaux cités plus haut.
Bénéfice en berne
Le groupe Axa boucle toutefois l'année avec un bénéfice en baisse de 11% (à change constant) à 6,7Mds d'euros. Son ratio de solvabilité 2 affiche 215% en retrait d'1 point sur un an. Mais au-dessus de la cible de 190% du plan Driving Progress 2023. Sa trésorerie ressort à 4,5Mds d'euros. Comme en 2021. Un matelas confortable pour envisager des acquisitions. « Axa est aujourd'hui bien équipé pour le futur. Et notre plan s'appuiera sur les moyens dont nous disposons aujourd'hui. Si nous devions mener des acquisitions, elles viseraient à renforcer nos cibles métiers et géographies prioritaires comme nous l'avons récemment fait en Espagne et en Turquie », affirme Thomas Buberl. Pas de gros deal en perspective... A priori.
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