L’OCDE encourage le recul de l’âge de départ à la retraite afin de pérenniser les systèmes de pensions publiques. Une mesure qui ne sera cependant pas suffisante face à l’allongement de la vie et doit donc être complétée par la retraite privée.
Alors que notre gouvernement souhaite repasser l’âge de la retraite à taux plein à 60 ans pour les longues carrières, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) préconise pourtant de relever cet âge face à l’allongement de l’espérance de vie. Selon un rapport paru le 11 juin, l’OCDE estime que « les gouvernements devront graduellement augmenter l’âge de départ à la retraite pour que leurs systèmes nationaux de pension soient à la fois financièrement viables et adaptés. »
L’organisation prédit en effet un accroissement de l’espérance de vie à la naissance de 7 ans au cours des 50 prochaines années dans les économies développées. Alors que les relèvements de l’âge de la retraite sont en cours ou prévus dans 28 des 34 pays de l’OCDE, ils ne devraient absorber les effets de l’allongement de l’espérance de vie que dans six pays seulement pour les hommes et dans dix pays pour les femmes. Lorsque des mesures ont été prises pour compenser l’allongement de la vie, les pensions servies par les régimes publics seront déjà réduites de 20 à 25%.
Néanmoins rendre obligatoire les retraites complémentaires n’est pas la meilleure solution pour l’OCDE car cela pourrait « être perçu comme une taxe supplémentaire » pour les faibles revenus. Les résultats des dispositifs à adhésion automatique tels qu’en Italie et en Nouvelle-Zélande, et prochainement au Royaume-Uni, sont mitigés en fonction de l’extension de la couverture par les pensions privées. Bonne alternative en Nouvelle-Zélande, les effets sont limités en Italie.
Allègements d’impôts et supervision les fonds de pensions privées
L’épargne retraite privée encouragée par l’allègement des impôts est donc la seule à pouvoir compléter justement le système public. Principe libéral par excellence, la prévoyance privée devient possible pour les faibles revenus dès lors que les gouvernements mettent en place des dispositifs d’allègement fiscaux ou qu’ils sont incités par des formules d’abondement ou d’aide au profit comme en Allemagne ou en Nouvelle-Zélande. « Pour renforcer la confiance dans les pensions privées, les gouvernements devraient aussi améliorer la supervision des fonds pour garantir que les frais ne sont pas trop élevés et minimiser les risques », selon ce rapport.
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