La Maif signe un nouvel accord sur le temps de travail avec 4 de ses 6 organisations syndicales. Le texte introduit plus de souplesse pour les collaborateurs et l’entreprise.
La Maif met à jour l’accord Oser conclu avec 3 organisations syndicales en 2017, puis prorogé en 2022. Le nouvel accord a pour objectif « d’apporter plus de souplesse dans l’organisation professionnelle des collaborateurs du groupe Maif dans une logique d’amélioration de la satisfaction de ses sociétaires », selon la mutuelle d’assurance.
Pour l’entreprise, il convenait de faire évoluer l’organisation et le temps de travail afin de permettre aux sociétaires d’améliorer l’accès à ses services les samedis et les lundis. Par ailleurs, la Maif souhaitait améliorer sa capacité de traiter une forte affluence de sinistres en cas de crise.
Pour ce faire, l’entreprise a négocié avec l’ensemble de ses organisations syndicales de mars à juillet. Près de 300 salariés ont également été consultés. Le 11 juillet dernier, 4 syndicats représentatifs ont accepté de signer un accord (CAT, CFDT, CFE-CGC, UNSA-Maif). La CGT et FO se sont abstenues. Les dispositions du nouvel accord entreront en vigueur le 1er janvier 2025.
Les salariés de la Maif conservent leurs règles en matière de télétravail. Le texte reconduit les modalités actuelles qui prévoient jusqu’à 3 jours de télétravail par semaine. Nouveauté de l’accord 2024, la Maif autorise les salariés à télétravailler depuis un lieu privé différent de leur domicile habituel.
Une "organisation spécifique" pour la vente à distance
Mais les principales évolutions de l'accord concernent les 650 salariés de la filière vente à distance. Sur la base du volontariat, ils pourront adhérer à une organisation spécifique. Le texte prévoit une compensation financière renforcée pour les salariés qui acceptent de travailler les samedis matin et lundis consécutifs. Ces évolutions feront l’objet d’une phase transitoire en 2025, permettant aux salariés d’adapter progressivement leur emploi du temps et d'organiser leur vie personnelle en conséquence.
La Maif indique que les salariés qui travaillent le samedi pourront adapter leur temps de travail. Ils auront la possibilité de choisir une amplitude pouvant aller de 4,5 à 5,5 jours par semaine.
Mobilisation exceptionnelle en cas de crise
Par ailleurs, l’accord prévoit la possibilité pour l’entreprise de mobiliser ses collaborateurs en cas de « crise climatique ou non climatique ». Cela doit lui permettre d’être en mesure d’absorber des flux de gestion de sinistres importants. En revanche, cette organisation spécifique ne pourra pas être mise en place au-delà de 4 semaines par événement. Et le texte prévoit « un délai de prévenance envers les salariés » concernés.
Enfin, l’accord de travail intègre un dispositif de retraite ou de retraite progressive pour les salariés en fin de carrière. Ils pourront choisir entre plusieurs formules pouvant aller de 40 à 80% de temps de travail. Et opter pour différentes prises en charge : cotisations retraite, dispense d’activités ou mécénats de compétences. La Maif offre également le choix aux collaborateurs de transformer la totalité de la prime de départ à la retraite en jours de congés à prendre avant le départ en retraite.
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