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Risques d’entreprises : MS Amlin France en conquête

mardi 17 janvier 2023
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INFOGRAPHIES - Après avoir bouclé un exercice 2022 en croissance, MS Amlin France annonce vouloir doubler son encaissement à horizon 2026. Pour ce faire, la filiale tricolore du groupe japonais veut consacrer ses efforts sur les ETI.

Trois ans après avoir épuré son portefeuille pour se recentrer sur des risques industriels et commerciaux plus « standards », MS Amlin France est désormais en position de conquête.

La filiale tricolore du groupe japonais MS&AD sort d’un exercice avec une croissance de 29% de son portefeuille et 38M d’euros d’affaires nouvelles supplémentaires sur l’année. L’assureur boucle ainsi 2022 à 136M d’euros de primes brutes souscrites (contre 100M d’euros en 2021). « Nous atteignons 181M d’euros si nous prenons en compte notre filiale dédiée au transport », indique Véronique Perottino, la directrice générale de l’assureur en France.

Dans le détail, l’activité RC (28% des encaissements) atteint en 2022 les 38M d’euros de primes brutes souscrites. « Pour la troisième année consécutive, nous enregistrons une croissance à deux chiffres », précise Sandrine Correa, la responsable du département RCG et RC Pro, qui met également en avant la bonne tenue de l’activité RCMS lancée en 2022.

Coté dommages (72% des encaissements pour 98M d’euros de primes brutes souscrites), « nous avons fait croître notre portefeuille de près de 30% sur un an », lance pour sa part Jean-Philippe Cette, directeur dommages aux biens, qui indique observer sur le marché un « retour des LTA (ndlr : long term agreements) lorsque les wordings des contrats sont bons ».

Se concentrer sur les ETI

Fort de ces bons résultats, l’assureur veut poursuivre sur sa bonne lancée et ambitionne ainsi d’atteindre les 200M d’euros de primes brutes à horizon 2026, dont 50% via les ETI contre 29% aujourd’hui. « Il y a matière à doubler notre encaissement, lance Véronique Perottino. Jusqu’alors notre croissance s’est plutôt faite sur les grands comptes et les opportunités de marché nous poussent à aller naturellement sur les ETI, pour qui nous sommes en capacité de proposer des offres et des services sur-mesure ainsi qu’une expertise qui a fait ses preuves sur les grands comptes ».

La compagnie, qui dispose d’une entière capacité de décision dans la souscription et dans la gestion de sinistres, souhaite notamment séduire les ETI en s’appuyant sur ses 5 bureaux régionaux et ses 500 courtiers codés. L’assureur indique sur ce point être en train d’affiner une nouvelle stratégie régionale d’ici à deux ans et « concernant d’éventuelles acquisitions, le groupe nous encourage très souvent mais les cibles manquent », poursuit la DG.

Cap sur les captives

Surtout MS Amlin mise sur un atout de taille pour séduire les ETI, son département A.R.T. et son expertise d’assureur fronteur de captives de réassurance. « Depuis deux ans, nous avons fait le tour de nos courtiers en régions et nous pensons qu’environ 120 ETI au moins répondent aux critères d’éligibilité de création de captives », lance Guillaume Danel, directeur développement A.R.T. solutions au sein de la compagnie qui expliquait dernièrement dans nos colonnes le bien-fondé de tels véhicules.

Bien aidé par le récent texte qui va faciliter l’établissement des captives en France, « la pertinence de cet outil peut permettre aux entreprises de se prémunir face à des risques pour lesquels le marché traditionnels n’a pas de solution. Certaines ETI réfléchissent actuellement à des problématiques autour des grèves, des questions énergétiques de la variabilité des matières premières ou encore de perte de licence. Cette solution leur permet ainsi de lisser l’impact de ces périls dans le temps », ajoute-t-il.

Fin 2022, l’activité Alternative Risk Transfer de MS Amlin enregistrait 47M d’euros de primes brutes pour 33 captives en portefeuille (dont 11 de groupes français).

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