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Salaires des dirigeants : le directeur général d'AIG menace de démissioner

jeudi 12 novembre 2009
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Le directeur général de l'assureur américain AIG, sauvé de la faillite grâce à plus de 170 milliards de dollars d'aides fédérales, menace de démissionner à cause des restrictions gouvernementales sur les salaires des dirigeants, a rapporté mercredi le Wall Street Journal, provoquant un démenti de l'intéressé.

Robert Benmosche, l'ancien PDG du groupe d'assurance américain MetLife, qui a pris ses fonctions il y a à peine trois mois, "a informé le conseil d'administration (CA) qu'il envisageait de démissionner" lors d'une réunion du conseil d'administration la semaine dernière, a précisé le WSJ, citant des sources proches du dossier.

M. Benmosche, qui est connu dans les milieux d'affaires pour son franc-parler, a déclaré qu'il en avait "assez" mais a accepté de réfléchir au vu du choc provoqué par ses propos au sein du CA, ajoute le journal.

Dans un message aux employés du groupe rendu public mercredi, M. Benmosche a qualifié de "spéculatives" les informations du Wall Street Journal et assuré rester "absolument déterminé à diriger AIG pendant qu'il est confronté à ces défis et à continuer de (se) battre en votre nom". Il a tout de même reconnu être "profondément frustré" par les efforts de l'administration Obama pour limiter les plus hauts salaires de AIG.

Le gouvernement américain a annoncé le mois dernier qu'il imposait, avec effet immédiat, des coupes claires dans la rémunération des dirigeants des sept entreprises ayant été le plus renflouées par l'Etat depuis 2008, dont AIG.

Le "superviseur spécial" chargé du contrôle de la paie dans ces entreprises, Kenneth Feinberg, a notamment prévu de réduire de 90% en moyenne la rémunération en espèces des 25 dirigeants les mieux payés de ces entreprises et devrait s'attaquer prochainement aux 75 plus hauts salaires suivants.

Le versement d'un total de 165 millions de dollars de primes à certains cadres d'AIG après son renflouement par l'argent public avait soulevé une vague d'indignation dans l'opinion publique, dans les médias et au Congrès en mars.

Washington, 24 oct 2009 (AFP)

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