La mutuelle UMC s'interroge quant à la compatibilité entre généralisation de la complémentaire santé pour tous et la solidarité nationale. De plus l'organisme pointe du doigt les problèmes fiscaux que l'ANI peut poser.
L'ANI divise toujours même si les acteurs du secteur pensent qu'offrir l'accès à une complémentaire santé d'entreprise à tous les salariés est une bonne chose sur le fond. Aujourd'hui, c'est la mutuelle UMC qui réagit par voie de communiqué à cette disposition sociale qui est débattue à l'Assemblée nationale depuis mardi 2 avril. Ainsi l'organisme pense que la généralisation de la complémentaire santé ne doit pas se faire au détriment de la solidarité. "Cet accord peut conduire aussi à un véritable bouleversement de la protection sociale telle que nous la connaissons aujourd’hui autour d’un socle de sécurité sociale fondé sur la solidarité entre malades et bien portants, entre générations, entre professions".
La mutuelle UMC s'interroge sur les exonérations sociales et fiscales dont bénéficient les contrats collectifs. "Les exonérations sociales et fiscales (ou aides publiques) dont bénéficient les contrats collectifs représentent déjà, selon le rapport de septembre 2011 de la cour des comptes, 4,3Mds d’euros. L’extension en l’état représenterait 2,5Mds d’euros d’exonérations ou de perte de recettes supplémentaires, notamment pour l’Assurance maladie. La Cour des comptes pointait dans son rapport de septembre 2011 que "les diverses aides accroissent les inégalités d’accès aux soins". Cela doit nous interpeler."
De plus, la mutuelle UMC pense que plusieurs millions de français sont laissés en marge de cet accord comme les chômeurs, les retraités et les étudiants. Pour le moment l'Etat n'a pas ouvert de négociations concernant ces parties de la population.
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