Santé / Prévoyance : Ilona, le nouveau grossiste "vertueux"

Le groupe Suire, accompagné de George Henri Levy (co-fondateur de Ciprès-Vie), lancent Ilona, un courtier grossiste positionné en santé / prévoyance des TNS et collectives. Le nouvel entrant pense pouvoir être bénéficiaire dès 2026.

Dans un paysage de la santé / prévoyance très mouvant, le groupe Suire a choisi de lancer Ilona, un nouveau courtier grossiste dédié aux TNS et collectives. « Nous voulons être un acteur significatif de la protection sociale à 5 ans », explique George Henri Levy. Le co-fondateur de Ciprès-Vie, désormais président du comité stratégique du groupe Suire depuis son évolution de capital en 2021, est lui aussi partie prenante dans le lancement de ce nouvel acteur.

« Nous avons imaginé dès 2022 un grossiste qui puisse être digital. Mais avec des offres qui tiennent dans le temps et qui soient techniquement fiables et pérennes », explique Thibault Suire, le président du groupe Suire (4M d’euros de CA en 2023 pour et 1M d’euros d’ebitda) et d’Ilona.

Approche virtueuse

Le grossiste se présente d’abord au marché avec deux offres individuelles à destination des TNS. Une première en prévoyance baptisée « Mango bleu » pour laquelle Hannover Re porte le risque. MNCAP opère en fronteur. La seconde offre est « Kiwi bleu » et concerne la santé. Smatis joue le rôle de porteur de risques. Les deux sont disponibles pour les courtiers apporteurs depuis avril dernier.

Par ailleurs, une offre santé collective sera disponible sur la plateforme du grossiste au troisième trimestre 2024. Elle se dénomme« Milan bleu ». Uniprevoyance porte le risque. S'ensuivra une offre prévoyance collective TNS. Cette dernière, « Mango blanc », dont le risque sera porté par Swiss Life, verra le jour en fin d’année.

« Côté gestion, nous avons fait appel à Génération (groupe Adélaïde) pour le TNS et à Baloo (groupe Candide) pour la collective. Car nous n’avons pas vocation à devenir gestionnaire », poursuit George Henri Levy.

Pour tenter de se faire une place sur le marché, Ilona se veut surtout vertueux dans son approche. Si bien qu'à termes, Le grossiste ne proposera pas plus de trois offres par risques. Et la priorité est mise sur la technique de souscription. Ainsi que sur la sécurisation du compte de résultat . « En 2024, nous ne pouvons pas nous permettre d’arriver sur le marché en faisant les mêmes erreurs que les autres », explique pour sa part Julien Zerath, le directeur commercial qui vient de rejoindre l’entreprise.

Rémunération linéaire

Ilona souhaite ainsi cibler des courtiers spécialistes, qui bénéficieront d’une animation adaptée et de tarifs maîtrisés. Cela passe par des taux maintenus les premières années en prévoyance ou encore des indexations limitées.

La plateforme du grossiste permettra aux apporteurs de se coder facilement en deux étapes en veillant à leur conformité, comme nous l’expliquait dernièrement Thibault Suire dans nos colonnes. Côté rémunération, l'intermédiaire précise privilégier une rémunération linéaire, allant de 0 à 20%. Sans toutefois s’interdire l’utilisation de système de rémunération plus avantageux, notamment s’ils sont demandés par de gros apporteurs.

Bénéficiaire en 2026

Avec un investissement initial de 4M d’euros pour se lancer, Ilona s’est fixé l’horizon 2028 comme première ligne de mire. Le grossiste, qui compte 50 courtiers codés et une centaine en pré-inscription, vise les 1.000 courtiers actifs d’ici 4 ans. Et un chiffre d’affaires brut de 15M d’euros, ainsi que 60M d’euros de primes générées.

« Le chemin sera difficile mais nous pensons pouvoir être bénéficiaire d’ici 2026 et atteindre un ebitda de 2M d’euros à horizon 2028, précise George Henri Levy. Nous pourrons procéder si besoin à une petite levée de fonds si nécessaire. Notre objectif est d’avancer consciencieusement ».

Côté portefeuille, Ilona table sur 5.000 affaires nouvelles (3.000 en TNS et 2.000 en collective) d’ici 4 ans pour 12.000 affaires en stock. Enfin, il se fixe comme objectif d’intégrer le top 10 des grossistes spécialistes du marché.