Télétravail : La branche du courtage signe un recueil de recommandations
Aux côtés de plusieurs organisations syndicales, Planète CSCA vient de signer un recueil de recommandations communes portant sur le télétravail dans un contexte exceptionnel. La branche du courtage est pour l’heure la seule à avoir pris une telle position sur l’ensemble des branches financières.
A l'issue des discussions menées en commission paritaire permanente de négociation et d'interprétation (CPPNI), Planète CSCA, la CFDT et la CFE-CGC ont signé un recueil de recommandations communes portant sur le télétravail dans un contexte exceptionnel. « Nous ne partions pas de zéro puisqu’un accord de branche dédié avait déjà été signé en 2018. Dès le premier confinement, les organisations syndicales de salariés de la branche ont demandé l’ouverture d’une nouvelle discussion sur le télétravail. Après avoir laissé les organisations interprofessionnelles statuer entre elles, nous avons ouvert les discussions autour d’un recueil de recommandations sur le sujet. Nous sommes à ce jour les premiers parmi l’ensemble des branches du secteur à prendre ce type de position », explique Émilie Amisse, responsable affaires sociales et formation professionnelle au sein de Planète CSCA.
Ce recueil doit notamment permettre de rappeler comment organiser la mise en œuvre du télétravail dans un contexte exceptionnel comme celui de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Il rappelle également comment garantir la sécurité des salariés, ainsi que leur santé physique et mentale. « De même, le dialogue social doit être préservé en entreprise, malgré le distanciel, et les efforts autour de la formation des salariés doivent aussi se poursuivre, précise Émilie Amisse. Toutes ces prérogatives peuvent paraître évidentes mais elles connaissaient parfois quelques difficultés d’application, souvent par méconnaissance de la part de petites entreprises de la branche ».
Des salariés davantage préoccupés par la formation
Parmi les recommandations de ce recueil, la branche appelle également les employeurs à respecter le droit à la déconnexion de leurs salariés, la prise en charge des frais professionnels ou encore à prioriser la formation. « Concernant le sujet de la formation, nous l’avons poussé dès le départ car nous avons constaté que durant la période beaucoup de courtiers en ont profité pour pallier la baisse de leur activité en formant leurs salariés. Ces derniers se sont d’ailleurs davantage préoccupés de leurs heures de DIF et de leur CPF, ce qui est signe d’une prise en compte du sujet de leur part également. Certains en ont aussi profité pour s’engager dans des reconversions, internes ou externes à la branche », explique ensuite Émilie Amisse.
Ce recueil, dont les principaux enjeux seront relayés par les organisations syndicales signataires aux salariés, a également été envoyé à l’ensemble des adhérent du syndicat professionnel. « Il s’agit d’un geste fort de la part de la chambre patronale et des organisations syndicales signataires pour le soutien des entreprises et de leurs salariés et, même si beaucoup souhaitaient un avenant à l’accord, c’est une première sur l’ensemble des branches financières », précise pour sa part Thierry Tisserand, secrétaire national de la CFDT Banques et Assurances. « Nous étions davantage favorables à un rappel des règles plutôt qu’à un avenant qui aurait été plus long à négocier », conclut Émilie Amisse.
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