Télétravail : Qu’est-ce qui change par rapport au premier confinement ?

vendredi 30 octobre 2020
Image de Télétravail : Qu’est-ce qui change par rapport au premier confinement ?

Alors que les salariés des bureaux sont en télétravail suite à l’entrée en vigueur du deuxième confinement, la majorité des membres de la FFA maintient l’activité commerciale en présentiel. 

En quoi ce deuxième confinement sera-t-il différent pour les salariés de l’assurance ? Alexis Meyer, directeur des affaires sociales de la FFA, déclare : « Nous devons rendre compatibles l’objectif sanitaire et l’objectif économique. Pour ce faire, nous allons généraliser le télétravail autant que possible tout en maintenant l'activité commerciale et de gestion de sinistres ».

Pour l’immense majorité des salariés des bureaux et des back-office, la règle c’est le télétravail 5 jours sur 5, avec quelques exceptions qui concernent les fonctions logistiques, critiques ou les postes non télétravaillables. Les sociétés d’assurance reproduisent donc le même schéma de télétravail généralisé que sur le confinement du printemps. « Nous sommes maintenant rodés à l’exercice », indique Alexis Meyer.

En revanche, les sites des entreprises restent ouverts. La Macif, par exemple indique que "les salariés dans l’incapacité d’exercer leur travail à distance pour des raisons personnelles ou techniques ou qui ont une activité ne pouvant être réalisée à distance, seront autorisés à se rendre  physiquement sur leur lieu de travail muni d’une attestation de déplacement professionnel et dans des conditions sanitaires renforcées". 

Ce qui change également par rapport à la première vague c’est la mobilisation du personnel commercial. « Les réseaux de proximité vont rester ouverts, à quelques exceptions près. Le principe est de maintenir les agences ouvertes là où c’est possible, avec des mesures sanitaires renforcées ». Chaque agence va trouver son mode d’organisation. Par exemple, les agences peuvent privilégier la prise de rendez-vous, plutôt que de laisser les gens aller et venir, en fonction de la configuration des locaux, de la taille ou de la situation géographique. La Macif et la Matmut par exemple maintiennent leurs agences ouvertes pendant ce nouveau confinement.

De son côté, la Maif a décidé de fermer ses points d'accueil et de privilégier l'accueil téléphonique. Dorénavant, il conviendra de prendre rendez-vous au téléphone pour pouvoir obtenir un rendez-vous physique.

Malgré cette exception, le mot d'ordre est la continuité de l'accueil du public en présentiel. « Nous sommes dans une situation différente par rapport au premier confinement. Nous avons acquis de l’expérience, nous savons organiser l’accueil des clients en toute sécurité, nous avons des masques, du gel et des parois en plexiglas. Les agences sont équipées, et acquis de l’expérience en la matière, les gestes matières mieux maîtrisés. Nous pensons qu’il y a un apprentissage collectif qui nous permet d’ouvrir dans les meilleures conditions », indique Alexis Meyer.

Les réseaux itinérants restent actifs

La majorité des acteurs de l’assurance maintiennent également actifs les réseaux commerciaux itinérants, dans les meilleures conditions possibles. « Nous souhaitons maintenir au maximum l’activité car on considère que l’assurance est une activité essentielle », indique Alexis Meyer.

Les partenaires sociaux de la branche de l’assurance débutent une négociation sur le télétravail en novembre. Parallèlement, des discussions inter-professionnelles au niveau national débutent le 3 novembre. « Nous allons décliner au niveau de la branche les accords qui seront négociés au niveau interprofessionnel. L’assurance est un des secteurs les plus en pointe en matière de télétravail. Nous allons faire un diagnostic partagé sur la pratique du télétravail dans les entreprises d’assurance. Je pense qu’il faut avoir une vision à long terme et pas être obnubilé sur la période de crise », indique Alexis Meyer.

Les mutuelles adoptent des positions différentes

La Mutualité Française a interrogé la Direction de la Sécurité sociale pour savoir si les mutuelles étaient considérées comme des sociétés exerçant une activité essentielle pouvant accueillir du public. La Mutualité s'interroge sur l'obligation d'ouverture des agences des mutuelles avec une délégation de gestion sur le régime obligatoire,  tout comme les guichets des mutuelles qui distribuent la complémentaire santé solidaire dont la mission peut s'apparenter à de la délégation de gestion. Pour le reste, "l'esprit n'est pas à organiser l'accueil physique dans nos agences", indique une source mutualiste.

Dans un tweet, Aésio a indiqué que ses agences restaient fermées au public pendant ce confinement. De son côté, Harmonie Mutuelle indique permet à ses salariés de télétravailler tous les jours de la semaine, mais "Soucieux de tenir compte des enseignements de la 1ère période de confinement et de la nécessité de maintenir un lien social et professionnel, les sites restent ouverts à tous". Harmonie maintient "ses agences ouvertes (selon des modalités à définir) car nous remplissons un rôle d'accompagnement important et essentiel pour certains publics protégés par la mutuelle".  Les commerciaux d'Harmonie maintiennent leurs activités et réalisent leur RDV selon les demandes des clients (en distanciel ou physique) et selon les protocoles en place. Pour conclure, Harmonie précise que "les commerciaux ont, dans le contexte actuel, un rôle proactif à jouer auprès de nos entreprises clientes et des travailleurs indépendants en allant au-devant – y compris dans cette période de renouvellement des contrats- pour anticiper et construire les réponses au plus près des besoins des clients que nous ne pouvons inventer seuls".

Contenus suggérés