Transformation du système de santé : Buzyn lance une concertation

mardi 13 février 2018
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Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, lance une concertation sur la transformation du système de santé autour de cinq chantiers : la qualité et la pertinence des soins, le financement et les rémunérations, le numérique en santé, les ressources humaines et l'organisation territoriale.

De mars à mai 2018, les patients, les professionnels de santé et les autorités sanitaires se réuniront autour de la table pour réfléchir à la transformation du système de santé. Cette concertation de quatre mois avec l'ensemble des acteurs permettra également aux citoyens de formuler des propositions via une consultation en ligne. Avant l'été, une feuille de route détaillée doit être retenue.

Pour justifier la transformation du système de santé Agnès Buzyn rappelle que cette année la situation financière des hôpitaux s'est fortement dégradée par rapport à 2016. Elle pointe quatre faiblesses : l'insuffisant investissement dans la prévention, le cloisonnement entre la ville, l'hôpital et le médico-social, la dispersion des ressources et enfin le déséquilibre structurel du système, marqué par trop d'hospitalisations et des soins de ville insuffisamment structurés.

100 millions d'euros seront dédiés tous les ans à l'accompagnement de la transformation du système de santé, hors ONDAM. Le gouvernement créera également un fonds d’investissement pour la modernisation des structures sanitaires et médico-sociales destinées à la prise en charge des accidentés de la route. Ce fonds sera doté de l’intégralité du surplus des recettes perçues par l’État lié à l’abaissement des vitesses maximales.

Une concertation autour de cinq chantiers

Le gouvernement souhaite entreprendre une réforme globale et revoir le système de santé dans son ensemble autour de cinq grands chantiers structurants : la qualité et la pertinence, le financement et les rémunérations, le numérique en santé, les ressources humaines et l’organisation territoriale.

Dans le cadre du premier chantier correspondant à la qualité et la pertinence des soins, la ministre souhaite s'attaquer au gaspillage, dans une optique de gestion économe de la santé.

En ce qui concerne le financement et les rémunérations, le président de la République s'est fixé l'objectif de 50% maximum de tarification à l'acte d'ici la fin du quinquennat. Les premières expérimentation sur de nouveaux modes de tarification commenceront en 2018. Ces nouveaux modes de tarification, qui concerneront également la médecine de ville, seront centrés sur les attentes et les intérêts des patients : « prise en charge des maladies chroniques, construction d’un vrai parcours de santé, prévention et bien sûr qualité ».

En ce qui concerne le chantier sur le virage numérique, le gouvernement s'est fixé trois objectifs stratégiques : permettre à chaque patient d'accéder en ligne à l'ensemble de ses données médicales, développer la dématérialisation et simplifier le partage de l'information entre tous les professionnels de santé. Enfin, la télémédecine répondra notamment à la problématique de l'accès aux soins et sera donc réservée en priorité aux personnes résidant dans des territoires à faible présence médicale et aux personnes âgées résidant en EHPAD.

Un autre point intéressant pour les complémentaires santé qui doivent prendre en charge le forfait hospitalier est la volonté de développer la médecine ambulatoire. Dès cette année, les tarifs hospitaliers intégreront une forte incitation à la médecine ambulatoire.

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