L’union nationale mutualiste interprofessionnelle l’UNMI fusionne avec l'UNMOS et signe trois accords de distribution avec des courtiers.

L’ACPR a donné son feu vert à la fusion de l’UNMOS avec l’UNMI, avec effet rétroactif au 1er janvier 2020. Les deux unions sont partenaires de longue date puisque l’UNMI est réassureur à 100% de la garantie prévoyance distribuée pat l’UNMOS auprès de ses 7 mutuelles membres.

Suite à cette opération de fusion, l’UNMI s’est engagée à préserver l’emploi et à garantir la pérennité du portefeuille. L’UNMI reprend un des trois salariés de l’UNMOS, les deux autres n’ont pas souhaité rejoindre l’UNMI. Les 10.000 personnes protégées en prévoyance de l’UNMOS deviennent donc des adhérents de l’UNMI.

Depuis 1929, l’UNMI propose des solutions de prévoyance afin de permettre aux mutuelles santé de diversifier leur activité et de multi-équiper leurs clients. En 2019, l’union a pris la décision de créer une mutuelle, UNMI'Mut, afin de diversifier les canaux de distribution en passant par le courtage. En 2020, UNMI'Mut a signé ses premiers accords de distribution, avec des stratégies complémentaires. « Nous avons signé un accord de distribution avec Looma (groupe Ageo) sur la co-conception de produits de prévoyance collective et TNS, avec Magnolia sur une garantie de prévoyance individuelle et avec le cabinet Guémas et Associés sur la prévoyance collective obligatoire sur mesure. Nous sommes très attendus sur le pilotage de cette activité courtage », détaille Loredana Maïer, directrice générale de l’UNMI.

3 axes de développement

L’UNMI et UNMI'Mut ont défini un plan stratégique sur la base de trois axes de développement : le premier consiste à poursuivre l’accompagnement de ses mutuelles partenaires en leur fournissant des solutions de prévoyance. Le deuxième consiste à se développer via le courtage et de nouveaux canaux de distribution. A ce titre, l’UNMI est en discussion avec une banque, dans l’objectif de créer un projet d’assurance emprunteur dédiée aux seniors.

Enfin, l’UNMI est engagée sur des projets informatiques avec l’insurtech Faast, qui propose un parcours de souscription dématérialisé en prévoyance collective obligatoire. « Ce partenariat doit nous permettre de créer un outil d’aide à la vente et un extranet sur la prévoyance collective, TNS et individuelle à horizon janvier 2021 », indique Loredana Maïer.

L’année 2020 a donc été riche en projets pour l’UNMI, malgré la crise sanitaire et économique. Concernant la sinistralité, l’UNMI a enregistré une augmentation des arrêts de travail, mais dont la durée reste courte. L’UNMI ne s’attend pas à une sur-sinistralité par rapport aux années précédentes. « Les effets de la pandémie vont se poursuivre dans les prochaines années, je pense notamment aux arrêts de travail liés aux risques psycho-sociaux. Ce sont des hypothèses que nous avons pris en compte dans notre Orsa. Nous restons également vigilants sur le volet cotisations, car la crise économique fragilise les entreprises et les TNS. Nous nous attendons à une baisse des cotisations et à une augmentation des résiliations des contrats. Sur le plan commercial, nous enregistrons une baisse de l’activité sur la distribution via les mutuelles qui reste maîtrisée, de l’ordre de 5 à 10%, mais à contrario, nous avons dépassé nos objectifs de développement via le courtage », selon Loredana Maïer. L’année 2021 sera donc une année de consolidation de toutes les réalisations accomplies en 2020.