ACPR : Les frais en assurance vie restent dans le viseur en 2023
Protection des clients, frais en assurance vie, remontée des taux… L’ACPR annonce ses priorités de supervision pour l’année 2023.
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) annonce ses priorités pour l’année 2023. Sans surprise, les frais en assurance vie figurent au programme. Le régulateur « portera une attention soutenue à la gouvernance de la commercialisation des produits bancaires et d’assurance et poursuivra ses travaux sur les frais en assurance vie », peut-on lire dans un communiqué. Début décembre, l’ACPR a reproché aux assureurs un manque de transparence et d’informations, maîtres-mots dans une logique de « value for money ».
Les activités cycliques en ligne de mire
Sur les activités « très sensibles à la conjoncture », comme l’assurance construction ou l’assurance-crédit, le régulateur portera une attention particulière. L’ACPR surveillera également les dispositifs mis en œuvre par les établissements pour appliquer les sanctions décidées par les autorités nationales et internationales dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Face à la remontée des taux et de l’inflation, le régulateur gardera un œil sur l’analyse et le suivi des risques de bilan (refinancement, gestion actif/passif) des banques et des assurances. Ainsi que sur le suivi des décisions macro-prudentielles prises par le Haut Conseil de stabilité financière notamment la norme sur l’octroi des crédits immobiliers.
« Les équipes de l’ACPR participeront à l’exercice européen de test de résistance afin d’évaluer la capacité des banques à absorber un choc simulé sur un horizon de trois ans selon un scenario macro-économique très adverse », ajoute un communiqué.
Le changement climatique au menu
En matière de lutte contre le changement climatique, l’ACPR poursuivra ses travaux sur la prise en compte de la l’impact des risques physiques et de transition sur les institutions financières. « Un suivi des évolutions technologiques et risques liés, notamment le risque informatique, la stratégie des systèmes d’information et le risque cyber sera effectué. Des travaux seront aussi menés pour l’analyse des nouveaux intermédiaires financiers numériques », détaille l’ACPR.
« Dans un environnement économique incertain, l’ACPR doit veiller à préserver l’efficacité du cadre prudentiel et se montrer réactive face aux risques en développement, comme le risque cyber. Notre engagement dans la lutte contre le changement climatique se poursuit. Avec le lancement d’un deuxième exercice de stress-test », commente Nathalie Aufauvre, secrétaire générale de l’ACPR.Enfin, le régulateur s’engage à poursuivre les actions en matière de protection de la clientèle et de lutte contre le blanchiment. Dans les domaines réglementaires, les travaux se concentreront sur les négociations européennes sur la révision de Solvabilité II en assurance. La finalisation du règlement européen CRR3 et de la directive CRD6 pour le secteur bancaire est également en ligne de mire.
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