Acquisition : Luko s’offre Coya et devient assureur
Luko annonce l’acquisition de l’assureur allemand Coya et le renomme Luko Insurance AG. L'assurtech évoluera désormais dotée d’un agrément d'assureur.
La start-up tricolore l’avait annoncé lors de sa seconde levée de fond bouclée en 2020 à 50M d’euros : le montant réuni permettra de répondre à ses ambitions européennes. Après l’Espagne, Luko fait son entrée sur le marché allemand en s'offrant Coya. Fondée en septembre 2016 par Andrew Shaw, l’insurtech propose des assurances habitation, RC, vélo et santé pour les animaux de compagnie. Elle était la première insurtech à avoir obtenu le sésame lui permettant d’exercer en tant qu’assureur sur le premier marché européen et réunit aujourd’hui 80.000 assurés.
Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras
Cette acquisition va permettre à Luko de « gagner de précieuses années ». En plus de profiter de la connaissance du marché allemand de Coya et sa maîtrise technologique, l'assurtech tricolore s’appuiera sur la position d’assureur agréé de sa nouvelle entité. Renommé Luko Insurance AG, elle devient la plateforme d’assurance de l’ensemble des filiales du groupe Luko en Europe. L’agrément obtenu auprès de BaFin (l’ACPR allemand) permettra donc à la jeune compagnie d’assurance de pratiquer son activité en libre prestation de service (LPS) au sein de l’Union Européenne. « Tous les investisseurs de Coya ont décidé de poursuivre l’aventure avec nous. Nous entrons désormais dans une nouvelle dimension avec cette licence européenne », ajoute Florian Giraud, chief of staff chez Luko.
Le foyer
La stratégie affichée par Luko est claire : devenir un leader européen de l’assurance habitation. Lancé aujourd’hui sur le plus gros marché européen, Luko souhaite conserver les branches d’activité sur lesquelles Coya s’était engagé. « La plupart de ses activités impliquent des remboursements qui peuvent être gérés de manière digitale, comme la santé des animaux », explique Florian Giraud. De plus, chacune de ses activités gravitent autour de la racine du projet de base de la start-up : le foyer.
D to C façon Luko
Bien que le marché allemand affiche des critères différents de ceux du marché tricolore, Luko déploiera une stratégie identique à celle appliquée dans l’Hexagone. La jeune compagnie d’assurance misera sur un modèle D to C (direct to consumer ou vente directe) et le fameux « bouche à oreille ». En plus d’une gestion de sinistres digitalisée et d’un réseau d’artisans partenaires vaste, Luko mettra à disposition de ses nouveaux clients une « super-app ». Dotée d’un « service de télécommunication du logement », elle permettra aux assurés d’être mis en relation avec des professionnels. Les utilisateurs bénéficieront aussi de Luko Immo afin de faciliter la recherche d’un nouveau logement ainsi qu’un suivi complet de leur consommation de gaz et d’électricité.
Avec aujourd'hui un total de 300.000 clients, le groupe programme de recruter une centaine de nouveaux salariés au niveau européen, dont une cinquantaine de postes basés à Berlin.
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