Diot-Siaci annonce être entré au capital du courtier marocain ASK Gras Savoye aux côtés du gestionnaire de fonds d’investissement Amethis (Groupe Edmond de Rothschild). Cette opération doit permettre au groupe tricolore de renforcer significativement ses positions en Afrique.

Quelques jours après la publication de ses résultats annuels, Diot-Siaci met un coup d’accélérateur sur son développement en Afrique. Le courtier annonce s’être allié au gestionnaire de fonds d’investissement spécialisé Amethis (Groupe Edmond de Rothschild) pour entrer au capital d’ASK Gras Savoye, le premier courtier marocain avec 300M d’euros de primes annuelles gérées.

Si le montant de la transaction - approuvée par les autorités compétentes - n’a pas été communiqué, l’alliance entre Amethis et Diot-Siaci permet aux deux acteurs de devenir ensemble majoritaires au tour de table d’ASK Gras Savoye. « Naïma Smirès et sa famille, actionnaires actuels, demeureront des actionnaires de référence du groupe ASK Gras Savoye », précise Diot-Siaci dans un communiqué.

Positionné en IARD, santé/prévoyance et retraite, ASK Gras Savoye est aujourd’hui présent dans douze pays du continent (Bénin, Burkina, Guinée, Libéria, Mali, Maroc, Niger, République centrafricaine, Sierra Leone, Tchad, Togo et Madagascar). Une empreinte acquise en 2019 avec le rachat de plus d'une dizaine de filiales ou implantations de Willis Towers Watson qui souhaitait alors se désengager d’Afrique subsaharienne.

Reste désormais la question des synergies entre ASK Gras Savoye et Oléa, l’autre courtier spécialiste de l’Afrique dans lequel Diot-Siaci est aussi actionnaire via la holding Afrik Assur (composée de Siaci Saint-Honoré, Patrick Lucas et Théorème). Oléa, qui enregistre lui aussi près de 300M d’euros de primes annuelles gérées, s’appuie par sa part sur une empreinte beaucoup plus vaste, avec des implantations dans environ 25 pays. Si les deux courtiers ont des positions communes, notamment dans la moitié nord du continent (voir les deux cartes ci-dessous), Oléa est aussi très présent dans la partie sud de l’Afrique. « La question d’un rapprochement des deux structures pourrait à terme se poser. Pour l’heure, le signal envoyé par Diot-Siaci est celui de devenir le grand intervenant en Afrique et pour cela il faut prendre des parts de marché », conclut une source interne sous couvert d’anonymat.