Agents généraux : Agéa dévoile son Observatoire de la profession
La dernière assemblée générale d’Agéa a été l’occasion pour la fédération nationale des syndicats d’agents généraux de présenter le premier Observatoire économique de la profession. Ce dernier établit notamment les profils types des AGA, de leurs agences ou de leurs segments de marché ainsi que leurs perspectives de croissance. Il permet surtout de faire mentir certains chiffres livrés par les mandantes.
« Promesse de campagne » de Pascal Chapelon, le président d’Agéa, la fédération nationale des syndicats d’agents généraux vient de livrer les résultats de son premier Observatoire économique des agents généraux. En s’appuyant sur des chiffres existants (Cavamac / Praga / CGPA / Insee) et les déclarations de 1.700 agents, Agéa a ainsi dressé une cartographie précise de la profession, qu’il s’agisse des AGA eux-mêmes, de leurs agences, de leur mode et lieux d’exercice ou encore des secteurs d’activités et de la clientèle qu’ils adressent au quotidien. L’Observatoire s’est également penché sur les perspectives et leviers de croissance de la profession avec en toile de fonds l’idée de pouvoir « maîtriser les éléments économiques de nos agences afin de pouvoir ajuster nos sujets, nos travaux et nos dossiers face à nos compagnies mandantes qui avancent parfois des chiffres différents », explique Pascal Chapelon.
En détails, cette cartographie économique des agents fait d’abord apparaître plusieurs caractéristiques sur le profil type des 11 900 AGA (dont 2 000 spécialisés en vie) du territoire. Avec une moyenne d’âge de 49 ans, un agent sur cinq est une femme. Les nouveaux agents entrent de leur côté dans la profession à 40 ans avec une proportion de femmes qui s’établit à 1/3 (contre 1/6 en 2005). « Lorsqu’un jeune agent entre et ne reste que 6 à 7 ans dans la profession, le temps de rembourser son prêt bancaire, cela a une incidence sur la pérennité de nos caisses de retraites et sur la longévité de nos réserves », prévient le président d’Agéa qui constate qu’il faut désormais 10 ans en moyenne pour renouveler l’entièreté d’un réseau.
La fin de l'EIRL
Côté business, l’Observatoire nous apprend que 2/3 des clients des agents sont des particuliers pour 54% de leurs commissions. Chaque agent compte aujourd’hui, 2,3 contrats par client particulier (pour un taux moyen de résiliation de 13,1%) et 3,2 contrats par clients professionnels (pour un taux de résiliation de 9,2%).
Agéa note que l’IARD représente aujourd’hui 78% des commissions des agents, contre 17% pour l’assurance vie et 4,2% pour le courtage. « Contrairement aux idées reçues, vous constatez que nous sommes loin d’être les vilains courtiers qui font des misères aux compagnies », ironise Pascal Chapelon.
Concernant les modes d’exercices de la profession et la typologie des agences, l’Obervatoire met en lumière que 65% des agents exercent en individuel, alors que seulement 11% des AGA travaillent à 3 ou plus. On apprend également que 60,2% des agences exercent sous le statut juridique d’entreprise individuelle, contre 22,4% en EIRL, 13,2% en SARL et 4,2% en EURL. « La disparition de l’EIRL à des conséquences qu’il ne faut pas négliger, notamment sur des sujets fiscaux et d’amortissement des charges pour les jeunes agents », commente ensuite Pascal Chapelon.
Une profession en croissance
Avec un chiffre d’affaires moyen de 505.000 euros par agence et une rémunération globale annuelle moyenne (avant impôt) de 112.000 euros, les AGA comptent en moyenne 3,8 collaborateurs (en hausse de 7,5% sur les 3 dernières années). L’Observatoire précise également que les agents spécialisés vie enregistrent de leur côté un CA moyen de 120 000 euros pour une rémunération globale annuelle moyenne (avant impôts) de 61 000 euros.
Surtout, Agéa livre les perspectives et leviers de croissance à 3 ans des agents. « Il y a une très forte maturité des AGA dans l’analyse de l’évolution de leur chiffre d’affaires », insiste le président de la fédération. Ainsi, on apprend que 40% des agences envisagent une croissance forte, voire très forte lors des trois prochains exercices. 25% envisagent également une croissance de leurs revenus sur le marché des professionnels (contre 5% pour le marché des particuliers). Enfin, ils sont 47% à vouloir recruter, 61% à vouloir se former et 18% à vouloir acquérir un portefeuille complémentaire, quand 17% des agents indiquent vouloir engager une projet d’associations.
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