Agents généraux : L’intersyndicale monte au créneau sur les salaires

L’intersyndicale de la branche des agents généraux demande à rouvrir les négociations sur les salaires minimums de branche pour 2023. Agéa pense déjà à 2024.

La tension entre les organisations syndicales de la branche des agents généraux et Agéa, l’organisation patronale, monte d’un cran. Alors que l’inflation reste très élevée (4,5% en août 2023), l’intersyndicale demande d’ouvrir des négociations sur les salaires minimaux de branche. Les syndicats (CFDT, Unsa, CGT, FO et CFE-CGC) souhaitent appliquer la clause de revoyure prévue dans l’accord de février dernier sur les rémunérations minimales annuelles (RMA) de 2023. Ce texte prévoyait une revalorisation des smic de branche de 3,5% au 1er janvier 2023. Les organisations syndicales, elles, revendiquent une revalorisation de 6% en 2023, avec effet rétroactif.

Agéa veut négocier pour 2024

Agéa de son côté, refuse une nouvelle renégociation pour l’année 2023 et demande de travailler directement sur l’accord RMA qui s’appliquera au 1er janvier 2024. « Nous avons refusé de mener une négociation infra-annuelle car nous ne pouvons pas rouvrir des négociations tous les six mois. Nous allons le faire pour le 1er janvier 2024. La branche des agents généraux a négocié des majorations significatives ces dernières années : 3% en 2022, puis une revalorisation en octobre 2022 comprise entre 2 et 3% selon la classification, puis 3,5% en 2023 », déclare Grégoire Dupont, directeur général d’Agéa.

Pour les syndicats, les niveaux de salaires dans les agences sont inférieurs à ceux d’autres branches d’assurance. « La situation est d’autant plus critique que la branche n’est pas en mesure de transmettre des données sur la réalité des salaires dans les agences et sur écarts de salaire entre les femmes et les hommes », pointe Manuel Pinto, de la CFDT Banques et Assurances. « Une enquête sociale menée au niveau paritaire est actuellement en cours. Elle devrait nous éclairer sur la situation réelle des salaires dans la branche », retorque Grégoire Dupont, directeur général d’Agéa.