Arrivé dans le paysage de l'assurance et plus particulièrement de la santé collective à la fin du mois d'octobre, Alan, fondé par Jean-Charles Samuelian et Charles Gorintin voit son activité démarrer.
Le 24 octobre, un nouvel assureur débarquait dans l'assurance santé collective. Baptisé Alan, il était le premier à obtenir l'agrément de l'ACPR pour démarrer une activité d'assurance ex-nihilo depuis 30 ans. Un mois plus tard, les premiers contrats commencent à être souscrits. « Nous nous sommes lancés en visant les PME et les start-up. Et depuis un mois nous commençons à signer des entreprises. Mais il est trop tôt pour donner des chiffres précis », assure Jean-Charles Samuelian, co-fondateur et directeur général d'Alan.
Au départ, rien ne prédestinait cet entrepreneur à créer une compagnie d'assurance. Il planchait en effet auparavant sur des sièges d'avions dans le cadre d'une entreprise qu'il avait créée, Expliseat. Mais plusieurs éléments vont l'inciter à regarder de plus près le sujet de l'assurance et plus particulièrement de l'assurance santé. « Une personne très proche a été frappée par une maladie grave et j'ai commencé à me pencher sur le système de santé en France, ce qui a impliqué l'assurance, explique-t-il. Puis comme tous les chefs d'entreprise, j'ai été amené à mettre en place une couverture santé pour mes salariés. J'avais été très frustré sur le choix de la complémentaire et un peu perdu face à la pluie d'intermédiaires qui se présentait », poursuit-il.
« Nous avons construit nos outils en fonction de Solvabilité 2 »
Il décide donc, avec Charles Gorintin, data scientist chez Twitter, de se lancer dans le segment ultra-concurrentiel de la santé collective. « C'est un défi, mais nous trouvions les acteurs assez similaires en termes de produits », indique Jean-Charles Samuelian. Leur projet : se concentrer sur l'expérience utilisateur et simplifier au maximum la compréhension du contrat et la souscription. Alan est créé à la fin du mois de janvier 2016.
Mais avant de mettre leur plan à exécution, il faut passer l'étape de l'agrément et par conséquent de l'ACPR et de Solvabilité 2. « Nous avons passé pas mal de temps à travailler sur Solvabilité 2 ». Et là ou d'autres ont pu voir dans Solvabilité 2 une contrainte, le directeur général d'Alan y a vu un avantage. « Nous n'avons pas eu à transformer notre entreprise pour nous conformer à Solvabilité 2. Nous avons construits nos outils en fonction de ces nouvelles règles ».
Membre de l'Institut des Actuaires
Pour le volet gouvernance, et répondre aux exigences de fit and proper de la réglementation, Jean-Charles Samuelian est devenu actuaire. « Je suis membre de l'Institut des Actuaires depuis juin dernier », détaille-t-il. En revanche, il ne souhaite pas communiquer plus avant sur les questions des paires d'yeux et des fonctions clés.
Une fois le dossier validé – l'ACPR a six mois pour donner son avis sur l'agrément après la remise du dossier – Alan pouvait donc lancer son activité fondée sur un modèle sans intermédiaire et entièrement digital. Côté contrat, l'assureur propose un tarif unique en fonction de la moyenne d'âge des salariés.
Pour l'heure, Alan ne prévoit pas de se diversifier sur d'autres segments que la santé collective.
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