Allianz France : Pleins feux sur le courtage
Allianz France lance un grand plan de développement sur son activité courtage à horizon 2030. Pour ce faire, l’assureur revoit son organisation et va investir sur l’IT et le renforcement des délégations de ses courtiers apporteurs avec « l’ambition assumée de redevenir le deuxième acteur du courtage sur le marché ».
« Nous adressons un signal fort au marché. Les courtiers attendaient le retour d’Allianz France ». Ces mots, prononcés par Guillaume de Chatellus, le nouveau directeur du développement et de la souscription Mid-Market résument à eux seuls les nouvelles ambitions affichées par la compagnie sur le marché du courtage.
L’assureur vient en effet de présenter un grand plan développement de son activité courtage à horizon 2030. Allianz France veut faire de cette activité un levier de développement rentable tous segments, avec une attention particulière pour les risques pros et entreprises qui constituent aujourd’hui une large partie des 900M d’euros de CA annuels réalisés en courtage.
Nouvelle organisation et investissements
Pour accompagner cette ambition, la compagnie a d’abord décidé de rapprocher ses activités Courtage et MidCorp. Sous la houlette de Fédéric Baccelli, directeur MidCorp et courtage, elle a créé une direction du développement et de la souscription Mid-Market confiée à Guillaume de Chatellus, et qui rapproche les équipes de souscription Mid-Market et d’animation commerciales courtage « dans une logique de coopération et d’efficacité renforcée ».
« Le retour de la rentabilité sur l’ensemble de nos branches et un marché aux fondamentaux plus techniques retrouvés nous laisse penser que c’est le bon timing pour lancer ce plan », explique Frédéric Baccelli. « Le "profit recovery" de ces dernières années nous a éloignés du courtage alors qu’Allianz France à une place naturelle sur ce marché », poursuit Guillaume de Chatellus.
Ce plan de long terme s’accompagne également d’investissements informatiques visant à faciliter les relations entre courtiers et compagnies, notamment dans le process de souscription. Sans dévoiler de chiffres, Guillaume de Chatellus explique qu’il s’agit « d’un des budgets IT les plus importants d’Allianz France sur la durée du plan, à la hauteur des ambitions de la compagnie et suffisamment dimensionné ». L’assureur prévoit également de renforcer ses équipes de souscription avec le recrutement d’« une centaine de personnes à horizon 2026 ».
Davantage de délégations
Surtout, pour encourager ses courtiers codés à refaire ou développer ses affaires avec elle, Allianz France souhaite renforcer les délégations de souscription et animer ses apporteurs avec des propositions de valeur différentes
« Nous avons aujourd’hui 2.000 courtiers codés, ce qui nous parait une bonne taille d’animation. Nous sommes en phase d’identification de nos apporteurs inactifs mais qui pourraient de nouveau refaire du business avec nos nouvelles conditions. Nous revoyons donc notre segmentation en fonction de la taille, de la dynamique commerciale mais aussi de la part des courtiers dans notre portefeuille », explique ensuite Guillaume de Chatellus.
Concernant les délégations, l’assureur s’appuie sur des outils de souscription via lesquels ses produits packagés sont soumis à conditions. « Pour qu’il puisse obtenir une délégation, un courtier doit avoir une taille et une rentabilité de portefeuille, ainsi que des ambitions commerciales qui entrent dans nos critères », précise alors Frédéric Baccelli.
Avec ce nouveau plan courtage, Allianz France a ainsi « l’ambition assumée de redevenir le deuxième acteur du courtage sur le marché », derrière Axa. Avec 350M d’euros de CA réalisés sur le MidCorp (70% en assurances de biens et reponsabilités et 30% en assurances de personnes), la compagnie souhaite également garder un certain équilibre et son mix portefeuille entre le courtage (55%) et les agents généraux (45%), également très actifs sur ce segment.
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