Altima / Smacl : Les grands chantiers BtoB de la Maif
INFOGRAPHIES - Le DGA de la Maif en charge des activités BtoB, Patrick Blanchard, détaille les objectifs de l’assureur mutualiste en la matière. Systèmes d’information, programmes de réassurance, politique de courtage,... Le dirigeant revient également sur les perspectives de développement de Smacl Assurances SA, Altima Assurances et ACE, ses trois entités dédiées au sein du groupe.
Aux commandes des activités BtoB du groupe Maif depuis l’an dernier, Patrick Blanchard ambitionne de faire de ce segment un des bras armés de la mutuelle d’assurance lors de son futur plan stratégique. Pour ce faire, le DGA peut s’appuyer sur trois entités porteuses de risques que sont ACE (Association Collectivités Entreprises), Altima Assurances et Smacl Assurances SA, depuis peu dans le giron du groupe mutualiste (voir infographies ci-dessous).
En passe d’atteindre les 200.000 sociétaires cet été, le BtoB pèse aujourd’hui au sein de Maif près de 660M d’euros de chiffre d’affaires (223,7M d’euros hors Smacl Assurances SA à fin 2021). « Le BtoB était déjà l’une des priorités du plan stratégique 2019-2022 qui s’achève, avec la volonté de doubler le chiffre d’affaires en 10 ans », explique Patrick Blanchard, lors d’une rencontre avec la presse. « Notre volonté est aujourd’hui de devenir autour de nos trois marques un acteur incontournable sur ce marché », poursuit-il.
Spécificité et complémentarités
Avec trois entités aux ADN distincts mais aux fortes complémentarités, Patrick Blanchard souhaite notamment accélérer sur le marché des collectivités et des associations. « Nous pensons que les territoires seront les prochains lieux d’actions et de décisions et nous pensons pouvoir avoir un rôle de partenaire auprès des coalitions locales ». Pour ce faire, le groupe mutualiste souhaite continuer à utiliser chacune de ses marques sur les marchés où elles sont le plus performantes. « Nous sommes dans une logique de spécificités mais aussi de complémentarités », indique Patrick Blanchard.
Surtout, le mutualiste réfléchit actuellement au meilleur moyen de dégager des synergies entre ses trois filiales. « Cela passe d’abord par la construction d’un SI commun entre Smacl et Altima. Aujourd’hui, 90% des briques cœurs de ce futur outil (souscription, gestion, indemnisation, etc) sont issues des pratiques de la Smacl », détaille ensuite le dirigeant.
L’assureur souhaite également définir une nouvelle politique de courtage, en fonction des marques utilisées. « L’axe courtage de Smacl Assurances est sans doute trop étendu et nous allons devoir arrêter de travailler avec une quarantaine d’intermédiaires avec lesquels notre niveau d’affaires est trop faible. De plus, la question de la délégation de gestion et surtout de la qualité de cette dernière se pose, notamment lorsque l’on utilise la marque Maif et ses standards en la matière », poursuit Patrick Blanchard. Et ce dernier d’ajouter que le courtage doit également permettre au groupe d’attaquer le marché de l’entreprise et de renforcer ses positions sur les fédérations sportives (25 aujourd’hui en portefeuille).
De même, l’assureur veut aussi mettre en place une mutualisation des achats de réassurance entre ses entités. En effet, depuis son passage sous le giron de Maif, Smacl Assurances SA fait l’objet d’un plan de rééquilibrage « pour sécuriser son activité d’origine » et dans lequel la politique de réassurance fait partie des axes d’amélioration.
Retour à la rentabilité
Pour accompagner la montée en puissance du BtoB dans les activités de l’assureur mutualiste, Patrick Blanchard s’est surtout fixé trois grands objectifs à court et moyen termes : des performances durables, des modèles d’offres et de services également plus durables et la création d’un collectif BtoB.
« Nous devons d’abord rétablir la rentabilité de nos entités. Pour Altima Assurances, cela passe par des offres plus performantes ou l’attaque de segments de marchés plus porteurs. Nous voulons également pérenniser notre modèle partenarial avec l’objectif de faire croître l’activité BtoBtoC de 30 à 60% en 2026 et revenir ainsi à l’équilibre financier à la fin du prochain plan stratégique », explique celui qui est depuis peu le président d’Altima Assurances.
Du côté de Smacl Assurances, le plan de rééquilibrage en cours table sur un retour à la rentabilité en 2023, notamment grâce aux bénéfices tirés des travaux expliqués précédemment. « Nous avons également un travail à faire sur le provisionnement et les boni et mali de liquidation », ajoute Patrick Blanchard.
Le groupe niortais souhaite également mettre l’accent sur des offres et services labellisés, plus incitatifs ou inclusifs (notamment autour des problématiques de catastrophes naturelles) avec davantage de prévention « où nous sommes très attendus ». Le groupe réfléchit d’ailleurs au lancement d’une offre de conseils en prévention des risques climatiques sur le marché.
Enfin, fort de ces trois marques, le dirigeant souhaite créer en interne un « collectif BtoB » avec une culture commune dont les bénéfices serviront à satisfaire les attentes des sociétaires (particuliers, associations ou collectivités).
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