Aon / WTW : 350M$ de coûts d’intégration pour Gallagher

Le rachat de plusieurs activités de Willis Towers Watson, dont « la grande majorité du courtier français Gras Savoye », va entraîner pour le courtier Arthur J. Gallagher près de 350M de dollars de coûts d’intégration sur 3 ans.

En annonçant la signature d’un accord d'acquisition de plusieurs activités de réassurance, de courtage et de conseil de Willis Towers Watson, l’américain Arthur J. Gallagher va verser 3,57Mds de dollars à Aon et WTW et leur permettre ainsi de conclure leur rapprochement.

Mais le quatrième courtier mondial compte bien tirer profit de cet investissement. « Cette acquisition accélérera notre stratégie à long terme en élargissant considérablement notre proposition de valeur mondiale en réassurance, en élargissant notre empreinte en courtage retail et en renforçant nos offres en courtage de spécialités », a déclaré J.Patrick Gallagher Jr, le PDG du groupe dans un communiqué.

Avec l’ensemble des acquisitions annoncées, Gallagher indique que « les opérations combinées [...] ont généré 1,3Md de dollars de revenus pro forma estimés et 357M de dollars d'EbitdaC* pro forma estimé » à fin 2020.

"La grande majorité de Gras Savoye"

Dans le détail, les opérations de courtage en réassurance (conventionnelle et facultative), ont généré fin 2020 environ 750M de dollars de revenus pour 11,5Md de dollars de primes collectées. Au Royaume-Uni et en Europe, Gallagher estime que les activités de courtage qu'il vient d'acquérir ont généré environ 500M de dollars de revenus pro forma. « Le courtage retail européen comprend certaines opérations en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne et en France, y compris la grande majorité du courtier français Gras Savoye », explique ensuite Le groupe.

En effet, en ne conservant que l’affinitaire et les activités de conseil en RH et retraite de GS, Willis Towers Watson va céder près de 85% du N°1 tricolore du courtage à son concurrent américain. Gallagher indique enfin que l'intégration de l'ensemble de ces entités devrait durer environ 3 ans avec des coûts non-récurrents estimés à près de 350M de dollars.

*Le C à la fin d’EbitdaC fait référence à l’Ebitda retraité des effets de la Covid