Arrêts de travail : Elisabeth Borne rassure le Medef
À la REF du Medef, son président Patrick Martin expose sa ligne rouge sur les arrêts de travail. Elisabeth Borne ne tranche pas.
La question de la dérive des arrêts de travail préoccupe l’exécutif. D'ores et déjà, les contrôles auprès des médecins prescripteurs se sont accentués. Parmi les pistes à l’étude pour réduire les dépenses publiques, le gouvernement envisage la possibilité de ré-instaurer un jour de carence pour tous les salariés, non remboursable ni par les entreprises ni par les régimes de protection sociale. Une autre des pistes à l’étude consiste à mettre davantage les entreprise à contribution. Comme annoncé par Les Echos, l’idée serait qu’elles prennent en charge les indemnités journalières aujourd'hui versées entre le 4e et le 7e jour d'arrêt de travail. De quoi dégager autour de 1,4 milliard d'euros.
La prise en charge des arrêts de travail s'est invitée dans les discours d'ouverture de la REF du Medef qui a eu lieu les 28 et 29 août à l’hippodrome de Longchamp. Face à la Première ministre, le président de l'organisation patronale Patrick Martin s’est opposé à « la prise en charge des entreprises de certains arrêts-maladie dont elles ne sont essentiellement pas responsables ». Sur ce point, Elisabeth Borne lui a répondu : « Le nombre et le coût des arrêts de travail augmentent. C’est autant d’argent qui ne peut pas aller au financement de l’hôpital et du médicament. Une partie de la hausse est liée à l’augmentation du taux d’activité. Nous n’aurons pas de décision descendante sur ce sujet. Nous souhaitons impliquer les médecins, les employeurs et les salariés sur les mesures à mettre en œuvre afin de maîtriser les dépenses. Il n’y aura pas de décision unilatérale qui tombera sur les entreprises ». La question pourrait donc faire l’objet d’une négociation paritaire.
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