À l'occasion de la REF du Medef, Patrick Martin, président du Medef, a appelé à « assouplir les ratios prudentiels » des acteurs institutionnels.

La REF du Medef, grand rendez-vous annuel de l’organisation patronale, réunit les 26 et 27 août de nombreux chefs d’entreprise et représentants politiques. En l’absence de nouveau gouvernement, aucun ministre n’a participé aux plénières, à la différence des années précédentes. Cependant, dans son discours d’ouverture, Patrick Martin a remercié l’encore ministre de l’Économie et des Finances démissionnaire, Bruno Le Maire, qu’il a qualifié « d’artisan déterminé et déterminant des politiques pro-business ».

Dans son discours, Patrick Martin a rappelé « le front commun des partenaires sociaux face au projet de l'État de ponction de l'Agirc-Arrco ». Il a également insisté sur la nécessité d’apporter « des réponses structurelles sur le financement de la protection sociale ». L’organisation patronale est en attente « des conclusions des travaux lancés en octobre dernier sur l’optimisation de l’équilibre entre revenus du travail et transferts sociaux. »

L'Union européenne des capitaux

Par ailleurs, le président du Medef Patrick Martin a insisté sur la nécessité de mettre en place « l’Union européenne des marchés des capitaux ». Le patron des patrons a appelé de ses vœux à « assouplir les ratios prudentiels qui brident l’investissement productif des grands institutionnels ». Ce n’est pas la première prise de position publique pour une révision de Solvabilité 2 plus douce. En mai dernier, Emmanuel Macron, le président de la République, s’était positionné en faveur d’une baisse des exigences prudentielles. Plus récemment, Insurance Europe, lobby européen du secteur de l’assurance, a tenu des propos similaires.

Dans son intervention, Patrick Martin s’est également exprimé sur le sujet de l’épargne. « Je le redis : il faut enfin nous doter de fonds de pensions ». Et « plus encore orienter l’épargne vers l’entreprise. Mais ne rêvons pas. Les 300Mds d’euros capitaux européens qui partent annuellement aux Etats-Unis, les 6.000Mds qui sont déjà investis n’y sont pas par hasard. Ils s’y investissent parce qu’ils y trouvent une meilleure rentabilité et un cadre fiscal avantageux et stable. L’économie est tout simplement rationnelle ».