La fraude à l'assurance coûte cher au secteur. Environ 2,5Mds d'euros par an selon l'Agence pour la lutte contre la fraude à l'assurance (Alfa). Une étude* menée par le comparateur minute-auto.fr révèlent comment pour quelles raisons les assurés fraudent.
Près de la moitié des personnes interrogées par le comparateur (55%) avouent avoir passé sous silence de petits dégâts de peut de perdre leur bonus ou de basculer en malus. A l'inverse, 38% ont profité d'un petit accrochage pour faire passer de plus grosse réparation. Même esprit dans le cadre d'un vol de voiture. 32% des sondés en auraient profité pour déclarer d'autres objets volés dans leur véhicule. 14% vont même jusqu'à simulé un accident dans un parking pour se faire dédommager d'un accrochage précédent.
La peur de l'expert
Par ailleurs, difficile pour certains de voir leur responsabilité engagée en cas d'accidents. Du coup, il y a ceux qui déclarent un autre conducteur responsable dans le cadre d'un accident seul. 39% des jeunes conducteurs préfèrent quant à eux désigner leurs parents comme conducteur. Il faut dire que leurs assurances auto sont généralement plus onéreuses que les celles de leurs ascendants.
Reste un point commun à tous ces mensonges. Leurs auteurs ont peur de l'expert. 87% des sondés redoutent son avis. Au moindre doute, ce dernier peut en effet faire appel à des enquêteurs agréés par l'Alfa. Et si l'escroquerie est avérée, l'addition peut être salée : jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende.
A noter que chaque année, selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDR), quelque 400.000 véhicules sont volontairement brûlés pour obtenir une indemnisation de l'assurance.
*Etude menée auprès de 3490 conducteurs âgés de 18 à 65 ans au mois de septembre 2016
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