Le superviseur européen des assurances (Eiopa) a lancé officiellement mercredi une nouvelle vague de tests de résistance qui concerne plus de 200 assureurs, contre 28 lors de l'exercice précédent, et dont les résultats sont attendus début juillet, selon un communiqué.
L'Eiopa avait déjà annoncé mi-janvier la tenue de ces tests, sans en donner ni le calendrier ni les hypothèses retenues pour les scénarios utilisés. Au terme de la première série de tests, le régulateur européen (Ceiops, prédécesseur de l'Eiopa) avait conclu, en mars 2010, que les 28 compagnies mises à l'épreuve avaient fait la preuve de leur capacité de résistance même aux scénarios les plus pessimistes.
Les tests devront inclure des compagnies pesant ensemble, au minimum, 50% des primes dans chacun des pays de l'Union. Au total, plus de 200 compagnies sont concernées, selon l'Eiopa.L'exercice est effectué à la demande du Comité éco nomique et financier (CEF) de l'Union européenne, en coordination avec les tests menés sur les grandes banques européennes par le nouveau superviseur bancaire européen (EBA). Les résultats devraient être finalisés fin mai et publiés, sous forme agrégée et non établissement par établissement, courant juillet.
A la différence de la première vague, qui s'appuyait sur la nomenclature réglementaire dite Solvabilité I, cette deuxième série reprendra les exigences du nouveau cadre réglementaire dit Solvabilité II, qui entrera en vigueur début 2013 et est réputé plus dur.
Tout comme pour les premiers tests, l'Eiopa testera trois scénarios prenant chacun des hypothèses d'évolution macroéconomique défavorable. Les deux premiers retiennent des conditions de croissance économique et d'évolution des marchés plus ou moins dégradées, tandis que le troisième part sur une très forte accélération de l'inflation.
L'Eiopa usera aussi de deux autres scénarios sans lien avec les trois schémas principaux. Le premier retiendra l'hypothèse d'une période prolongée de taux d'intérêt bas et le second une hausse des taux des obligations d'Etat, sans pour autant étudier la possibilité du défaut d'un Etat.
Paris, 23 mars 2011 (AFP)
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