Assurance emprunteur : Allianz lance un simulateur de gain de pouvoir d'achat

mardi 6 février 2018
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Allianz lance un simulateur en ligne qui permet aux emprunteurs de calculer les économies potentielles sur leur assurance de prêt par rapport à un contrat de groupe souscrit auprès d'une banque. La filiale française de l'assureur allemand estime qu'un milliard d'euros de cotisations en assurance emprunteur pourraient changer de mains dans les trois prochaines années.

Depuis le 1er janvier 2018, tous les emprunteurs peuvent changer d'assurance de prêt à la date d'anniversaire du contrat, mais encore faut-il qu'ils mesurent les économies qu'ils pourraient réaliser en faisant jouer la concurrence. Allianz estime à 5.500 euros en moyenne les économies que les emprunteurs peuvent réaliser et dans 15% des cas, le gain serait supérieur à 10.000 euros. L'économie moyenne réalisée par les clients d'Allianz sur leur cotisation d'assurance est de l'ordre de 30%.

Le marché de l'emprunteur représentait 6,4Mds d'euros en 2015 dont uniquement 1 milliard d'euros est en délégation de gestion. Sur les 4Mds d'euros de primes d'assurance qui sont aujourd'hui dans des contrats groupes des banques, Allianz estime qu'1Md d'euros pourraient changer de mains dans l'espace de trois ans. Les banques perdraient donc un quart de leurs parts de marché.

Pour aider les consommateurs à estimer les économies potentielles, Allianz a lancé un simulateur en ligne. En renseignant le montant qu'il lui reste à rembourser, le nombre d'années, le taux d'intérêt et le montant de la cotisation, l'âge et le département, l'emprunteur obtient un montant d'économie potentielle. Ensuite, l'internaute peut continuer la souscription en ligne, répondre à un questionnaire médical et dans 80% des cas, obtenir un devis complet. Le simulateur est accessible sur le site Internet d'Allianz mais est également disponible via le réseau d'agents généraux, de courtiers spécialisés en prêt et le réseau salarié.

Dans une étude réalisée auprès de 700 assurés d'Allianz en assurance automobile et/ou en multirisque habitation, Allianz a constaté que le droit de résiliation à échéance annuelle est encore peu connu. Ainsi, si 70% des personnes interrogées savent qu'il est possible de changer d'assurance de prêt, 40% ne connaissent pas ou pas précisément les conditions pour en changer.

55% des consommateurs sont prêts à changer pour 3.000 euros d'économie et 81% changeraient pour 5.000 euros d'économie. 8 personnes sur 10 sont intéressés par un simulateur de gain et deux tiers souhaiteraient être aidés pour changer.

Pour distribuer son assurance emprunteur, Allianz cible en priorité son portefeuille de clients en assurance automobile et habitation détenteurs d'un crédit immobilier. L'assureur estime que dans 85% des cas, les emprunteurs peuvent faire des économies en passant d'un contrat groupe délivré par une banque à un contrat alternatif.

En tant qu'assureur alternatif, Allianz applique une tarification en fonction du capital restant dû, à l'inverse des banques, qui appliquent une tarification en fonction du capital initial. Cette différence de mode de tarification explique en partie les économies potentielles des contrats individuels. C'est particulièrement le cas pour les personnes qui ont arrêté de fumer depuis le moment de la souscription de leur crédit.

« Nous avons constaté une déconnexion entre l'espérance de vie de la population en général et celle des emprunteurs, qui sont souvent en bonne santé. L'effet de la concurrence et les progrès en espérance de vie ont provoqué une baisse des tarifs en assurance emprunteur de 30% en trois ans », explique Sylvain Coriat, membre du comité exécutif en charge de l'unité technique & produits assurances de personnes chez Allianz France

Face aux offres alternatives des assureurs comme Allianz, les banques peuvent « soit pinailler sur l'équivalence de garanties, soit s'aligner sur les tarifs des assureurs dits alternatifs », explique Sylvain Coriat. « Si ces pratiques anti-concurrentielles se généralisent, il pourrait y avoir un abus de position dominante de la part des banques et une entrave à la concurrence. Il n'est pas exclu que la France mette en place un système comme au Royaume-Uni, où il y a un délai de sept jours entre la vente du crédit et celle de l'assurance », indique Alain Burtin, directeur des marchés et du développement produit d'Allianz France. « Si nous proposons à nos clients de gagner du pouvoir d'achat, nous pensons que les clients nous seront reconnaissants et qu'on pourra le valoriser d'une manière ou d'une autre », considère Sylvain Coriat.

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