Assurance Maladie : Les mutuelles fustigent les pistes envisagées pour réduire le déficit
Les pistes gouvernementales pour redresser en 2011 les comptes de l'assurance maladie, révélées jeudi dans la presse, ont donné lieu à une levée de boucliers de la part des mutuelles, associations ou encore syndicats de médecins.
Dévoilé par le quotidien Les Echos, le plan, qui vise des économies de 2,5 milliards d'euros, prévoit notamment une réduction des taux de remboursement de la Sécurité sociale pour certains médicaments, les consultations de médecins, ou encore certains frais d'hospitalisation, les mutuelles étant invitées à combler la différence.
- La Mutualité Française, qui fédère quelque 700 mutuelles santé, a déploré n'avoir été "nullement informée, et encore moins associée" à ces mesures qu'ele ne "saurait approuver et accepter" et qui représenteraient selon elle "une dépense supplémentaire de 500 millions d'euros pour les ménages".
- la LMDE, mutuelle étudiante, a estimé que les mesures proposées allait encore aggraver le renoncement aux soins chez les étudiants qui "concerne déjà 1 étudiant sur 4".
-Le CISS, collectif interassociatif sur la santé, estime que le gouvernement, en matière de Sécurité sociale, "renoue avec les plus mauvaises habitudes : faire payer les usagers". Il déplore qu'il ne suive pas les préconisations de la Cour des comptes qui signalait que le renoncement à certains "niches sociales" permettrait de rééquilibrer l'assurance maladie. "On ferait mieux de raboter les niches que le chenil".
- Pour la FNATH, association des accidentés de la vie, "cette nouvelle augmentation du reste à charge des dépenses de santé est grave car elle est continue depuis 2004".
- Le syndicat de médecins généralistes MG France estime que les solutions proposées, "augmentation du reste à charge pour le patient et une pseudo maîtrise médicalisée reposant uniquement sur les médecins généralistes" ont "montré dans le passé leur inefficacité". Il propose comme alternative un "plan d'investissement massif" en faveur des généralistes et de "réellement flécher le parcours de soins pour limiter les dépenses inutiles avec une meilleure prise en charge des patients respectant ce parcours".
Paris, 16 septembre 2010 (AFP)
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