L'objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam), indicateur de la maîtrise des dépenses de santé, a été respecté en 2011, pour la deuxième année consécutive, et 330 millions d'euros ont même été économisés, selon un communiqué du gouvernement.
Les économies ont essentiellement été obtenues dans le secteur de la médecine de ville, ce dont s'était réjoui dès mardi la CSMF, le premier syndicat de médecins libéraux (généralistes et spécialistes). "Au titre de 2011, les dépenses seront ainsi inférieures de 330 millions d'euros à l'objectif voté par le Parlement. Plus précisément, les dépenses de soins de ville seront inférieures de 300 millions", indique un communiqué commun des ministères du Budget, de la Santé et des Solidarités.
Le secteur hospitalier a plus de difficultés pour faire reculer ses dépenses. "Pour leur part, les dépenses hospitalières ne dépassent pas, après mise en réserve prudentielle des crédits, l'autorisation du Parlement", indique le communiqué, ce qui signifie que l'Ondam hospitalier n'a été tenu que grâce à un gel de certains crédits prévus par l'Etat, essentiellement pour les hôpitaux publics, pendant la plus grande partie de l'année 2011.
La situation déficitaire des établissements publics et privés non lucratifs s'améliore très légèrement (0,8%) en 2011: 504 millions d'euros contre 508 millions en 2010. Pour les centres hospitalo-universitaires (CHU), les plus gros hôpitaux publics, le déficit global s'améliore de 15 millions à 329,4 millions.
Nicolas Sarkozy avait souhaité en 2007 un retour à l'équilibre des comptes d'exploitation des hôpitaux publics pour 2012.
Pour les trois ministères la "performance" de 2011 "est de bon augure pour le respect de l'Ondam en 2012, pour une troisième année consécutive".
En 2010 et 2011 l'Ondam avait été fixé à 2,9% mais en 2012, compte tenu des plans de rigueur, il a été fixé à 2,5%.
La CSMF a réagi à l'annonce gouvernementale en soulignant à nouveau que l'essentiel des économies a été réalisé par la médecine de ville. "Au-delà du respect de l'Ondam général, l'Ondam des soins de ville est respecté depuis quatre années consécutives" et en 2011, les économies réalisées ont atteint 612 millions, "soit 62 millions de plus que prévu", affirme le syndicat dans un communiqué, réclamant à nouveau un "rééquilibrage" budgétaire en faveur des soins de ville.
Pour 2012, la hausse des dépenses de médecine de ville a été limitée à 2,1% contre 2,6% pour les dépenses hospitalières.