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Assurance / Séisme : La Nouvelle-Zélande prête à renflouer un assureur en difficulté

vendredi 8 avril 2011
Image de Assurance / Séisme : La Nouvelle-Zélande prête à renflouer un assureur en difficulté

Le gouvernement néo-zélandais a indiqué jeudi être prêt à renflouer l'une des principales compagnies d'assurance du pays, mise à mal par les deux séismes survenus en six mois en Nouvelle-Zélande, qui l'obligent à effectuer de gros versements à ses assurés.

Le gouvernement est d'accord pour investir 500M de dollars néo-zélandais (271,3 M d'euros) dans AMI Insurance si nécessaire et pourrait même prendre le contrôle du groupe, a déclaré le ministre des Finances, Bill English.

« Ce programme de soutien sera mis en oeuvre en dernier recours, si les réserves d'AMI sont épuisées --à moins que l'Etat pense qu'il est dans l'intérêt public d'en prendre le contrôle, plus tôt », a souligné le ministre dans un communiqué.

Ce programme « donnera le temps à AMI de chercher une solution de marché face aux défis qu'elle affronte après les deux séismes de la région de Canterbury », a-t-il ajouté.

Christchurch, située dans la région de Canterbury (île sud) et deuxième plus grande ville de Nouvelle-Zélande, a subi deux tremblements de terre: le 4 septembre 2010, qui n'a pas fait de victime mais a provoqué des dégâts considérables, et le 22 février 2011, causant plus de 180 décès et la destruction d'un tiers du centre-ville.

La société AMI, qui n'est pas cotée en Bourse, avait assuré environ le tiers des habitations de Christchurch. « En raison des incertitudes sur le coût des dégâts occasionnés par le séisme, il est trop tôt pour savoir si AMI dispose de suffisamment de ressources pour répondre à toutes les demandes de remboursement », a expliqué le ministre.

Le montant total des remboursements n'est pas encore connu mais il pourrait manquer un milliard de dollars néo-zélandais à AMI, selon Bill English. L'engagement du gouvernement envers la société va rassurer le marché et permettra aux efforts de reconstruction de la ville de se poursuivre sans inquiétude, a-t-il dit.

 

Wellington, 7 avril 2011 (AFP)

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