Facts & Figures anticipe pour l’année 2014 une collecte nette positive de 15 à 20Mds d’euros en épargne-vie individuelle. En ce qui concerne les fonds euros classiques, le cabinet de conseils table sur des taux de rendement net moyen en baisse pour 2014, situés entre 2,50 et 2,60%.
A l’occasion de la 5ème édition de son Baromètre sur l’Épargne-vie Individuelle, Facts & Figures fait état d’un marché "qui se porte bien" mais qui est aujourd’hui "figé", avec un manque d’initiative de la part des acteurs. Le cabinet de conseils anticipe pour 2014 une collecte nette positive de 15 à 20Mds d’euros (contre 10,7Mds en 2013), une évolution des encours de l’ordre de 60 à 100Mds d’euros (soit 1.460 à 1.500Mds d’euros d’encours). Surtout, Facts & Figures anticipe un taux de rendement net moyen des fonds euros classiques en baisse, situé entre 2,50 et 2,60% (contre des rendements autour de 2,80% en 2013).
"Aujourd’hui, la moitié de la collecte de l’épargne-vie individuelle est concentrée sur les 10% des ménages les plus aisés", explique Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Facts & Figures. "Le marché français est aussi très concentré au niveau des groupes d’assurances, puisque plus de 50% de la collecte est partagée entre quatre acteurs principaux (CNP Assurances, Crédit Agricole, BNP Paribas, Crédit Mutuel)", ajoute ce dernier.
L’assurance-vie, plus une priorité ?
Facts & Figures explique ensuite que l’assurance-vie individuelle est désormais passée derrière le développement de la protection des personnes et qu’il n’y a plus d’évolution de parts de marché chez les assureurs.
"L’assurance-vie n’est plus un enjeu pour les acteurs du secteur qui préfèrent laisser filer le marché", explique Cyril Chartier-Kastler. "Il y a aujourd’hui une bataille en Prévoyance avec des enjeux de marges, de parts de marché et de récupération de clientèle. Les acteurs se diversifient pour pouvoir faire face à Solvabilité II tout en préparant également l’ANI", poursuit-il.
Pour le cabinet, les deux réseaux de distribution principaux de l’épargne-vie individuelle restent la bancassurance (agence, CGP bancaires, structures de gestion privées), qui pèse à elle seule 52% du marché selon ses calculs, et la distribution via le courtage vie, les CGPI et les partenariats.
Réserves et UC
Concernant les fonds euros des contrats d’assurance-vie, Facts & Figures explique qu’à fin 2013, 84% d’entre eux sont investis en obligation et 4% en immobilier. "Afin d’anticiper Solvabilité II, les compagnies d’assurance ont aussi limité la part des actions à 8% dans leurs fonds euros classique", ajoute Cyrille Chartier-Kastler.
Concernant le poids relatif des titres souverains dans la composition des fonds euros classiques, le cabinet de conseils estime que les niveaux se situent entre 40 et 42%. De leurs côté, les fonds euros immobiliers sont investis à 70% sur des actifs immobiliers, malgré "une composante de gestion délicate entre les flux entrants et sortants".
"Globalement, les assureurs ont pu, depuis 2011, renforcer leur PPE (Provision pour participation aux Excédents) grâce, notamment à la hausse des marchés actions", explique M. Chartier-Kastler. Concernant la part des Unités de Comptes, celle-ci remonte progressivement depuis 2012 (16% à 21% de la collecte), mais "le taux d’UC standard a du mal à dépasser 10%", lance Cyrille Chartier-Kastler qui déplore "un secteur toujours lamentable en terme d’approche, de conseil et de suivi des UC pour ses clients".
Et le fondateur de Facts & Figure de conclure que "pour 2014, l’enjeu c’est le retour des marges pour le secteur, même si je reste perplexe sur le futur contrat Euro-Croissance qui, selon moi, sera un produit trop complexe pour les clients et trop compliqué à mettre en place pour les réseaux".
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