Aviva France : Les agents se préparent à une cession
Alors que la vente d’Aviva France se confirme, les agents généraux de la compagnie se préparent à la cession de leur compagnie. Dans une note envoyée au réseau, le Snaga, le syndicat des agents Aviva, annonce s'être entouré de spécialistes en vue d’une future annonce.
Devant près de 600 agents généraux et collaborateurs de la compagnie, Patrick Dixneuf, PDG d’Aviva France, a confirmé hier en vidéoconférence que le processus de cession de l’entité tricolore était en cours, selon l’intersyndicale Aviva, UFF et Épargne Actuelle contactée par nos confrères des Echos. Une vingtaine de repreneurs potentiels se seraient manifestés depuis les déclarations d’Amanda Blanc il y a quelques semaines de se séparer d'entités non-stratégiques. Le couperet pourrait ainsi tomber fin septembre.
Dans la foulée, le Snaga, le syndicat des agents généraux Aviva, dont le taux d’adhésion (80%) est le plus élevé des réseaux de France, n'a pas tardé à réagir. Dans une note envoyée à l’ensemble du réseau et que News Assurances Pro a pu consulter, Cédrick Rougeron, président du syndicat, est revenu sur plusieurs points.
« Le discours tenu, les réponses apportées, confirment la volonté́ de l’actionnaire de se 'séparer' de son marché Français, non représentatif à ses yeux en terme de business, mais néanmoins gros contributeur aux résultats du groupe », indique-t-il en début de note. Le syndicat de rappeler ensuite son rôle en cas de cession. « Le Snaga sera, dès lors qu’une 'short-list' de prétendants sérieux sera retenue, associé aux discussions avec les éventuels repreneurs ».
Rappelant également que les agents sont protégés par leurs mandats, Cédrick Rougeron ajoute que, « tout ne pourra pas être fait, rien ne pourra être fait sans que nous ne nous assurions que le projet d’un potentiel repreneur intègre bien tout le périmètre du réseau des agents, et l’intègre dans la durée. Nous avons rencontré Patrick Dixneuf la semaine dernière pour évoquer le sujet, et nous sommes en phase. Les choses se feront avec nous ».
Avocats et Agéa
Le syndicat précise ensuite qu’il continue d’entretenir des échanges avec le président de l’Afer, Gérard Bekerman, pour préserver la distribution des produits de l'association dans le réseau.
Surtout, le Snaga indique s’être entouré de spécialistes juridiques, d’avocats et de consultants rompus à ce type d’opération. Le syndicat s’est également rapproché d’Agéa (la fédération nationale des syndicats d’agents généraux) pour se faire épauler. « Nous sommes actuellement en train de les sélectionner pour pouvoir travailler avec eux sans perdre de temps dès une éventuelle annonce », peut-on lire ensuite dans le note.
Rester mobilisé
Loin de tomber dans le scepticisme, le Snaga encourage en fin de lettre le réseau à rester mobilisé et à continuer d’avancer. « Il n’est pas question dans notre esprit de stopper les discussions en cours, de reporter les commissions techniques, de passer en mode attentiste. Si la cession ne se fait pas, que nous passons un an à ne rien faire, alors ce seront 2 à 3 ans qui seront perdus. L’avance prise depuis ces dernières années serait alors perdue ».
Cédrick Rougeron rappelle également que les clients de la compagnie, cession ou non, restent fortement impactés par la crise du coronavirus. Le réseau doit également faire face à une concurrence acerbe ces derniers mois. « la quête de nouveaux clients pros/entreprises ne sera peut être pas la priorité elle même des prospects, et nous devons nous attacher à faire en sorte de conserver nos clients ».
En pleine année élective, le syndicat tiendra par ailleurs son assemblée générale le 26 novembre prochain.
À voir aussi
Agents généraux : Axa France vise 10Md€ de chiffre d'affaires en 2026
Pnacc : Agéa déplore l’absence de prévention individuelle
Fusion : Malakoff Humanis Assurances absorbée par Quatrem
Agents généraux : Jean-Marc Segui veut rempiler chez Triangl’