Bilan social : 1.500 départs chez Malakoff Humanis

mardi 3 mars 2020
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INFOGRAPHIE – Plus de 1.500 collaborateurs en CDI ont quitté le groupe de protection sociale Malakoff Humanis en 2018 et 2019, selon des chiffres communiqués par la direction aux organisations syndicales.

Alors que Malakoff Humanis communique sur un effectif de 12.000 collaborateurs, le groupe ne compte aujourd’hui que 10.971 salariés, dont 10.061 CDI. Les effectifs en CDI du groupe de protection sociale ont baissé de 5,6% en 2019. Uniquement un départ à la retraite sur 4 a été remplacé.

Le nombre de départs de collaborateurs en CDI dépasse les 1.500 en deux ans : 890 en 2018 et 629 en 2019. Ce sont des départs volontaires, des départs à la retraite, des démissions ou des ruptures conventionnelles. La majorité des départs sont des cadres et des anciens collaborateurs du groupe Humanis. 35% des départs sont concentrés sur l’ancien siège d’Humanis. « Presque tous les cadres supérieurs sont partis », commente une source syndicale.

La politique de réduction de la masse salariale va se poursuivre les prochaines années, selon plusieurs sources, pour atteindre un objectif cible qui pourrait être d’environ 8.500 collaborateurs. « La direction prévoyait 1.700 départs à la retraite sur trois ans. Nous sommes déjà à 1.500 personnes sur deux ans, en comptant tous les types de départs », indique un autre représentant du personnel.

Les syndicats attendent le bilan chiffré sur l'absentéisme en 2019 mais constatent d'ores et déjà sur le terrain une augmentation des arrêts de longue durée et certains cas de risques psychosociaux. « D’après la direction, le taux d’absentéisme reste stable autour de 6-7%, il n’y a donc pas d’hémorragie. Cependant, dans certains services, ce taux atteint 11% et le nombre d’arrêts de plus de 3 jours a considérablement augmenté », indique une source syndicale. Engagé dans une fusion, « le groupe n’a pas prévu de plan de prévention des risques psychosociaux », regrette un représentant syndical, « alors que Malakoff Humanis communique beaucoup sur le capital humain ».

Pas d’accord NAO

Toutes les organisations représentatives ont refusé de signer l’accord sur la négociation annuelle obligatoire (NAO) proposé par la direction. Le groupe a décidé dans ce cas-là d’appliquer de façon unilatérale sa proposition. : sur une enveloppe d’augmentations de 2,5% de la masse salariale, la direction propose 0,6% d’augmentation générale. Les trois quarts de l’enveloppe sont donc dédiés aux augmentations individuelles et au moins 50% des collaborateurs du groupe bénéficieront d'une prime ou augmentation. L’intersyndicale, constituée par CDFT, FO, UNSA et CFE-CGC, réclamait 1,20% d’augmentation générale. « Nous n'avons aucune visibilité sur l'attribution des augmentations individuelles, qui favorisent les écarts de rémunération à poste équivalent », s'inquiète un des syndicats qui refuse de signer l'accord.

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