Branche HCR : 150 salariés de Colonna craignent pour leur emploi
Des salariés du courtier Colonna ont été reçus par les partenaires sociaux de la branche hôtels cafés restaurants (HCR). Le changement de gestionnaire menace leurs emplois.
Quelques mois après la décision des partenaires sociaux de rejeter le nouvel accord santé et prévoyance, la branche hôtels cafés restaurants (HCR) fait encore des vagues. Malakoff Humanis et Klesia, les deux organismes assureurs de la branche, ont décidé de résilier le contrat de gestion auprès de Colonna. Le courtier familial gérait les contrats prévoyance de la branche depuis 2005 et les contrats santé depuis 2010. A compter du 1er janvier 2024, la gestion des contrats santé sera confiée à Diot-Siaci. Celle des contrats prévoyance sera dès lors assurée en interne chez Klesia et Malakoff Humanis.
Le changement de l’opérateur de gestion peut avoir des conséquences sociales sur le site de Romorantin de Colonna. Environ 150 salariés de ce site du Loire-et-Cher se sont constitués en collectif afin de défendre leurs emplois. Ils travaillent exclusivement sur le contrat HCR et représentent la moitié des effectifs du site de Romorantin. Pour l’heure, la direction de Colonna n’a pas annoncé de plan social.
A la rencontre des organisations syndicales
Ils ont pris le bus à 4h du matin afin de se rendre dans le 8ème arrondissement de Paris, où se réunissait la commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) de la branche. « Nous avons rencontré les organisations syndicales afin de dénoncer la résiliation du contrat de gestion et les menaces qui pèsent sur les emplois de 150 familles. Nous avons interpelé les organisations syndicales de la branche, qui n’ont pas été consultées sur le changement de gestionnaire. Nous aimerions qu’un appel d’offres en bonne et due forme soit organisé. Nous avons obtenu le soutien de certaines organisations syndicales et patronales. On ne va rien lâcher », déclare Sébastien Bordier, 44 ans, gestionnaire prévoyance.
Le Romorantinais est le porte-parole du collectif de salariés qui n’appartiennent à aucune organisation syndicale. « L’entreprise n’est pas en péril. Nous, en revanche, on s’inquiète pour nos emplois. Je suis arrivé il y a deux ans dans l’entreprise. Je fais partie des derniers et donc des 150 collaborateurs dont l’emploi est menacé », explique Sébastien Bordier.
Le groupe Colonna, même combat
De son côté, le groupe Colonna « partage l’inquiétude et le désaccord de ses salariés dont les emplois et l’avenir sont menacés », selon un communiqué. Le courtier explique que « Klesia et Malakoff Humanis ont résilié unilatéralement, sans motif valide et information préalable, Colonna Facility qui était gestionnaire de la branche depuis plus de 15 ans. Un nouveau délégataire a été retenu à l’issue d’un processus d’appel d’offre privé, auquel Colonna n’a pas été convié à participer malgré sa parfaite connaissance du fonctionnement de ce régime, ainsi que des besoins spécifiques de ses adhérents ».
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