Captives : Le Royaume-Uni veut s’inspirer de la France
Le gouvernement britannique va lancer une consultation sur une nouvelle réglementation visant à encourager l’établissement de captives de (ré)assurance dans le pays. Le Royaume-Uni veut notamment s’inspirer du modèle français.
Dans sa déclaration budgétaire d’automne, le gouvernement britannique a indiqué lancer une consultation « sur la conception d'un nouveau cadre visant à encourager l'établissement et le développement de captives d’assurance au Royaume-Uni. La consultation sera lancée au printemps 2024 », peut-on lire dans l’imposant document.
L’initiative a notamment été saluée par le London Market Group, l’organisme représentatif de l’ensemble des acteurs du marché de l’assurance londonien. « Il s’agit d’un grand pas en avant. Nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement et les régulateurs pour garantir que le Royaume-Uni reste un pôle assurantiel hautement compétitif », a déclaré Caroline Wagstaff, CEO du LMG.
Le groupement professionnel, qui travaille d’ailleurs activement sur ce projet depuis plusieurs mois, avait lancé en septembre dernier une feuille de route pour la création d’un cadre juridique britannique favorisant lui aussi l’établissement de captives de (ré)assurance dans le pays. « Bien qu’il s’agisse du coeur mondial du transfert de risques, le régime réglementaire du Royaume-Uni n’est pas propice aux entreprises qui créent des compagnies captives. Il s’agit pourtant d’une industrie en croissance rapide, avec un niveau de primes qui atteindra 161 milliards de dollars d'ici 2030, et pour laquelle d'autres pays, dont la France et plus récemment l'Italie, ont ouvert leurs portes », écrivait alors Caroline Wagstaff.
Depuis la validation de l’article 6 du PLF 2023 relatif à la mise en place de captives de réassurance à la française, l'Hexagone inspire aujourd'hui ses voisins. Et si le Luxembourg et l'Irlande restent les domiciles préférés des entreprises captives en Europe, la France - qui vient de se doter d'une Fédération des captives d'entreprises - enregistre déjà trois véhicules autorisés à évoluer sur le marché en 2023 et pas moins de 7 structures encore en attente d'un agrément de la part du régulateur.
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