Le réassureur français Scor va émettre pour 75M d'euros d'actions nouvelles au profit de la banque suisse UBS, après avoir revu à la hausse la facture des catastrophes naturelles du premier trimestre.
Scor avait mis en place, à la fin de l'année dernière, un accord sur trois ans avec UBS qui prévoyait qu'en cas de dépassement d'un seuil de pertes prédéfini lié à des catastrophes naturelles lors d'une année calendaire, la banque suisse se verrait dans l'obligation d'acheter des actions du réassureur.
Mécanisme de capital préventif
Elle avait pour cela, souscrit des bons d'émission d'actions dans le cadre d'un mécanisme dit de capital préventif (« contingent capital »). La multiplication des événements d'ampleur au cours du premier trimestre (séisme et tsunami au Japon, cyclone et inondations en Australie et tremblement de terre de Nouvelle-Zélande) et le coût associé ont déclenché la première tranche de l'accord, à hauteur de 75M d'euros, selon un communiqué publié mardi 5 juillet par Scor.
La somme représente 2% du capital de Scor
Sur la base du cours de clôture de mardi, cette somme impliquerait la création de 4.250.962 nouveaux titres, soit 2,2% du capital de Scor. Leur prix de souscription,17, 643 euros, offre une décote de 9,7% par rapport au cours de clôture de mardi.
L'accord prévoit la possibilité d'émettre une nouvelle tranche de 75M d'euros d'actions en cas de déclenchement d'un nouveau seuil, plus élevé que le premier.
Scor a annoncé qu'à la lumière d'informations plus précises que celles recueillies initialement, des pertes nettes (après rétrocession et prises en compte des produits dérivés) avant impôt de 10 à 15M d'euros liées aux événements naturels du premier trimestre impacteraient ses comptes du deuxième trimestre.
Une charge de 367M d’euros au premier trimestre
Lors de la présentation des résultats du premier trimestre, le réassureur avait chiffré à 367M d’euros la charge nette liée aux événements naturels au cours des trois premiers mois de 2011.
Quant au deuxième trimestre, l'impact net avant impôt des catastrophes naturelles survenues sur cette période « ne devrait pas dépasser les 6 points de ratio combiné (coût d'indemnisation des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues) net budgétés », assure Scor.
(Avec AFP)
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