CGP : Un marché en confiance
Selon le dernier baromètre de BNP Paribas Cardif, la part des CGP qui considère que la profession se porte « très bien » a doublé en 2021. L'optimisme du marché est notamment dû à des ambitions de développement portées sur la retraite individuel et l'investissement responsable.
Le conseil en gestion de patrimoine est un marché qui roule. En effet, malgré un contexte instable dû à une crise sanitaire qui peine à se finir, les CGP voient, quant à eux, un avenir prometteur. C’est ce que démontre le dernier baromètre du marché des CGP 2021 publié par BNP Paribas Cardif et Kantar.
Avec une perception de la profession par les clients qui ne cesse de s’améliorer – 75% des conseillers pensent que la crise a eu un impact positif sur la compréhension du métier – les CGP étaient 95% à s’estimer « confiant » pour les prochains mois à venir, contre 58% en 2020. Par ailleurs, le nombre de CGP a considéré que leur activité se porte « très bien » a doublé en un an. Ils étaient 10% en 2020, contre 20% cette année.
Cet optimisme de marché nourrit donc une volonté de développement future, notamment du côté des grandes structures - les cabinets de 3 personnes ou plus – qui ont été 38% à estimer avoir de « très importante » perspectives de développement sur les 5 prochaines années. « L’attentisme présent et mesuré des CGP durant la crise s’est évaporé. Le secteur gagne des parts de marché dans la collecte brute en assurance vie notamment grâce à un vrai changement de la nature du métier et une profession qui se rajeunit apportant une vision différente du marché », a indiqué Pascal Perrier, directeur des réseaux CGP, courtiers et e-business chez BNP Paribas Cardif.
Le digital, facteur accélérateur
« Grâce à la crise, nous avons gagné 4 à 5 ans sur le sujet du digital et je suis certain que nous ne reviendrons plus en arrière », a ajouté Pascal Perrier. Gestion des opérations, démarches administratives, moyen de communication et désormais outil de souscription, le digital ne s’arrête plus au simple outil transactionnel. Et les CGP l’ont compris. Ils ont été 50% à investir dans des solutions digitales en 2021, contre 37% l’année précédente. Ils ont, pour 34% d’entre eux, misé sur des outils permettant la gestion de l’activité, contre 25% en 2020 et 36% ont dédié une partie de leur investissement dans des moyens de communication digitaux. Une nouvelle fois, les grandes structures ont été plus nombreuses (66%) à investir dans de nouvelles solutions digitales. A contrario, les cabinets d’une ou deux personnes ont été 44% à investir dans ce domaine durant la crise.
"C'est une profession en devenir avec une profondeur et une connaissance des clients qui dure dans le temps. En effet, dans la plupart des cas, un CGP reste dans une famille sur des générations, ce qui permet d'appréhender l'avenir avec une belle perspective", a commenté Pascal Perrier.
Les fonds ISR et les PER ont le vent en poupe
Ces deux dernières années, l’importance accordée par les CGP aux fonds ISR a doublé. En 2021, 62% des professionnels ont répondu que le caractère ISR d’un fonds était un critère « important » dans leur prise de décision, contre 35% en 2019. En matière de choix responsable, les épargnants ont tendance a favorisé l’aspect environnemental dans 69% des cas, pour ensuite se tourner vers l’impact sur l’économie réelle (22%), puis le critère social en troisième position (10%).
Bien que les fonds ISR rencontrent un franc succès, les produits en tête des ambitions de développement à moyen terme pour les CGP sont les produits de retraite individuelle. En effet, 47% d’entre eux compte proposer « davantage ce produit ». C’est une réelle dynamique positive influée par la loi Pacte sur l’activité des CGP, ils ont été 48% a annoncé avoir comme ambition de développer une branche d’activité dédiée à la retraite ou à la protection sociale, alors qu’en moyenne l’activité retraite représente 18% de la collecte des cabinets.
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