Complémentaire santé : Qui a gagné la bataille de l'ANI ?

jeudi 6 juillet 2017
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INFOGRAPHIE - Le ralentissement du chiffre d'affaires sur le marché de la complémentaire santé se confirme en 2016, une année marquée par l'ANI et la mise en place du contrat responsable. Institutions de prévoyance, mutuelles et sociétés d'assurance se sont livrées une rude bataille pour gratter des parts de marché. Quelle famille d'acteurs a tiré son épingle du jeu ?

En 2016, le marché de la complémentaire santé a à peine progressé de 1,4%, confirmant ainsi un ralentissement de la croissance et un rétrécissement des marges. Cette baisse s'explique en partie par la progression des contrats collectifs, qui sont passés de 40 à 44% de l'ensemble des cotisations. « La mise en place des contrats responsables et la concurrence accrue qui a pesé sur les tarifs expliquent également ce ralentissement », selon Jacques Nozach, consultant chez Actuaris qui a dressé un bilan du dernier quinquennat lors d'un petit déjeuner Les prospectives santé.

Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur la généralisation de la complémentaire santé, étant donné que les décrets d'application sont apparu tardivement et qu'en 2016 il y avait encore beaucoup d'anciens contrats collectifs qui arriveront à échéance courant 2017. Les effets de l'ANI se feront donc sentir sur les résultats de l'année 2017.

Le nombre d'organismes continue de baisser, confirmant ainsi une tendance à la concentration. « Ce phénomène n'est pas récent, mais il s'accélère en touchant principalement le secteur mutualiste », affirme Jacques Nozach. Cette concentration s'est accompagnée d'un rapprochement entre les différentes familles d'acteurs : « 30% des mutuelles inscrites à la FNMF ont adhéré à des groupes de protection sociale », indique Jacques Nozach. Les prochaines données sur la répartition du marché de la santé par type d'acteurs dont donc à prendre avec précaution.

Le manque de lisibilité des contrats ne permet pas à l'assuré de pouvoir comparer les offres entre elles. Le marché ne produit donc pas ses effets habituels et l'arbitrage ne se fait pas en fonction du rapport classique qualité prix. « Jouer sur le tarif n'est donc pas stratégique pour les acteurs complémentaires. Il est donc plus malin d'avoir une image de marque forte », indique Xavier Toulon, consultant du cabinet Joxa.

Les sociétés d'assurance tirent leur épingle du jeu

Sans surprise, les sociétés d'assurance, dont les investissements en frais d'acquisition représentent 13% des cotisations collectées, sont la famille d'acteurs qui a le plus progressé en termes de parts de marché, alors que c'est la famille qui offre le niveau de prestations le plus bas. En effet, les sociétés d'assurance consacrent 78% des cotisations collectées aux prestations, alors que les institutions de prévoyance y consacrent 92% et les mutuelles 85%.

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