Assurance santé des seniors : Pourquoi une telle hétérogénéité tarifaire ?
Addactis a analysé les contrats seniors de 45 acteurs du marché de la complémentaire santé et observé une forte hétérogénéité des tarifs.
A l’heure où le taux d’effort des seniors pour financer leur complémentaire santé fait débat, Addactis publie un panorama des offres du marché de la complémentaire santé individuelle des seniors. Le coût moyen pour un senior est de 75 euros pour un contrat d’entrée de gamme et de 178 euros pour un contrat haut de gamme, mais à l’intérieur de ces moyennes il y a de fortes disparités en fonction de l’âge, de la région et des garanties souscrites.
A l'intérieur des offres d’entrée de gamme, les tarifs sont très proches car les garanties sont plus standardisées. En revanche, sur les contrats haut de gamme, Addactis constate une plus forte hétérogénéité des tarifs car les garanties sont plus diverses. Par exemple, en haut de gamme, le tarif médian pour un retraité parisien de 62 ans est de 155 euros, mais les tarifs mensuels varient entre 101 et 220 euros. Sur une offre milieu de gamme, le delta est moins important : un retraité de 67 ans résident à Lille paie entre 67 et 153 euros pour un contrat de milieu de gamme, tandis que la médiane est de 93 euros.
L'âge et la région accentuent les écarts
En plus, le facteur de l’âge et le facteur géographique permettent d’expliquer la forte diversité de tarifs sur le marché des seniors. Concernant le facteur géographique, certaines régions qui présentent plus de dépassements d’honoraires et de densité médicale, proposent des tarifs de complémentaire santé plus élevés.
L’écart de tarif entre les zones dites « hautes » et les zones dites « basses » est d’environ 20%. Dans les zones hautes, les écarts de tarifs sont plus conséquents, selon l’étude d’Addactis que dans les zones basses. A Nice, par exemple, les tarifs mensuels varient entre 69 et 153 euros pour un retraité de 67 ans ayant souscrit un contrat milieu de gamme. L’étude pointe également une différence d’appréciation entre les acteurs du marché pour classer certaines zones géographiques comme c’est le cas de Saint-Etienne. Certains assureurs vont les considérer comme zones hautes et d’autres comme zones basses. Dans ces zones, les écarts de tarifs sont plus significatifs.
Les organismes complémentaires proposent par ailleurs des réductions en cas de multi-adhésion. Ainsi 74% des contrats proposent une réduction tarifaire en cas d’adhésion simultanée pour le couple. Une petite partie des acteurs propose en plus des réductions pouvant aller jusqu’à 15% pour une adhésion à un autre contrat supplémentaire, comme par exemple un contrat accident, IJ hospitalisation, protection juridique ou obsèques.
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