Complémentaire santé : La Cnam et les mutuelles étudiantes trouvent un point d’accord sur le financement
Les mutuelles étudiantes et la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) ont signé jeudi, au ministère de l'Enseignement supérieur, un accord de financement portant à 52 euros par étudiant la "remise de gestion" accordée par l'Etat aux mutuelles.
La première de ces mutuelles, La mutuelle des étudiants (LMDE), "accueille avec soulagement et satisfaction" cet accord qui "nous permettra de lever un certain nombre d'inquiétudes, de voir l'avenir avec sérénité et de poursuivre nos missions", a dit son président, Gabriel Szeftel, à l'issue de la signature.
"Cela nous donnera la possibilité de continuer à accompagner les étudiants", a ajouté François Barth, trésorier de l'Usem (mutuelles régionales).
"Les étudiants ne feront pas les frais d'une rigueur aveugle. Cet accord fortifie les mutuelles étudiantes et leurs missions de service public", a commenté le ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, qui a contribué à ce que cet accord soit trouvé entre la Cnam et les mutuelles.
Avec effet rétroactif au 1er janvier 2011, la "remise de gestion" passe de 51,60 à 52 euros par étudiant, un compromis qualifié de "raisonnable" par le directeur de la Cnam, Frédéric Van Roekeghem.
La hausse de ce financement était d'autant plus réclamé par les étudiants que la majorité a récemment voté une hausse de 3,5% à 7% de la taxe sur les complémentaires santé, ce qui fragilise l'équilibre financier des mutuelles. "Cet accord permettra un relèvement de nos tarifs plus modéré que ce que nous pensions", a commenté M. Szeftel.
Dans un communiqué, l'Unef, première organisation étudiante, a évoqué un "accord indispensable" mais "qui intervient après des années d'affaiblissement de l'accès aux soins des étudiants". "Fragilisés par la crise et par un système d'aides sociales obsolète, les étudiants sont de plus en plus nombreux à connaître des difficultés à se soigner. Ce sont chaque année, 20% d'entre eux qui se retrouvent dans l'incapacité financière de bénéficier d'une couverture complémentaire", a ajouté l'organisation.
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