Coronavirus : Albingia maintient sa position sur le Hellfest
Mis en cause par les organisateurs du Hellfest, l’assureur Albingia maintient sa position et explique pour la première fois pourquoi il refuse d’indemniser l’annulation du festival.
Apériteur du programme d’assurance annulation du Hellfest (à hauteur de 40%) aux côtés du Groupe Pont-Neuf et de Generali, l’assureur Albingia a publiquement été mis en cause par les organisateurs du Hellfest. Ces derniers reprochent à la compagnie le motif sur lequel elle s’appuie pour motiver son refus d’indemnisation.
« La police d’assurance annulation contractée par Hellfest Productions stipule que sont toujours exclues, et j’insiste sur le mot « toujours », les pertes pécuniaires résultant de syndromes respiratoire atypiques comme le SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère). Selon la définition de l’OMS, la maladie qui provoque le Covid-19 est bien causée par un virus de type SRAS et par conséquent cette dernière est donc exclue de notre contrat », explique Laurent Claus, le directeur technique d’Albingia. Ce dernier explique alors, « dans notre police, passées ces exclusions, nous expliquons ensuite que cette couverture ne concerne ni la grippe aviaire, ni le SRAS, ni Ebola, car ces maladies sont systématiquement exclues de nos contrats. C’est une clause absolue, apparente et qui n’est pas sujette à interprétation. Nous nous appuyons donc sur le texte et l’architecture de notre contrat ainsi que sur les rapports et définitions officielles de l’OMS pour expliquer et réitérer notre position ».Mécanisme de soutient global
Alors que le nombre d’annulations du même type d’évènements devrait croître jusqu’à l’été, notamment suite aux annonces du président de la République ce lundi, l’assureur ajoute, « nous comprenons évidement les difficultés des organisateurs de festival durant cette période. Si nous ne sollicitions pas directement d’aide de l’État, nous sommes ouverts à tout mécanisme de soutien global auquel nous pourrions participer. Notre contrat a été souscrit dans un cadre économique précis, mais nous faisons aujourd’hui face à un type de risque systémique non assurable, d'où notre exclusion », conclut Laurent Claus.
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