Courtage : Intermédius se penche sur l’attractivité de la profession
Dans son dernier livre blanc, le think tank Intermédius a planché sur l’attractivité du courtage d’assurance. Si la profession souffre encore d’un déficit d’image, elle veut profiter de la période post-Covid pour se moderniser et séduire davantage.
L’institut Intermédius vient de publier son troisième livre blanc dédié à l’attractivité des métiers du courtage d’assurance. Face à « une méconnaissance de ce qu’est réellement le métier de courtier et une confusion quasi-permanente entre l’assureur et le courtier », le think tank s’est notamment penché sur les atouts de la profession et les pistes d’amélioration pour rendre le métier attractif, notamment auprès des jeunes générations.
Face aux idées reçues sur le courtage, la structure de réflexion rappelle que le nombre de professionnels est en hausse de 2,1% sur la dernière année (avec 25.988 courtiers d’assurance et de réassurance à fin 2019), les courtiers d’assurance exerçant à titre exclusif représentant 41% des intermédiaires inscrits à l’Orias.
Le think tank indique par ailleurs que la branche a embauché plus de 5.500 salariés sur les trois dernières années et formé près de 2.700 jeunes. « En 2020, 1.150 étudiants sont accueillis en alternance dans les cabinets de courtage d’assurances, indique l’étude. Pour valoriser la profession, Intermédius rappelle que « la diversité des métiers offerts dans les structures de courtage, permettent de changer régulièrement de métier sans changer de secteur d’activité, voire sans changer d’entreprise […] Tous les métiers sont présents dans les cabinets de courtage : responsable marketing, DSI, commercial, webdesigner, juriste, chargé-e de recrutement, gestionnaire... ».
Cinq atouts
Parmi les atouts qui rendent la profession de courtier attractive, le think tank retient 5 facteurs de séduction : Le fait que les courtiers soient très sollicités par les pouvoirs publics (notamment sur les processus législatifs ou dans les travaux ministériels sur un régime d’indemnisation des catastrophes sanitaires), les multiples débouchés offerts par la profession, la faculté d’être l’interlocuteur privilégié des assurés, ou de se lancer dans l’entreprenariat. Enfin, Intermédius met en avant « une profession en transformation grâce au numérique ».
Le livre blanc s’articule ainsi autour de trois grands thèmes : le diagnostic (Combattre les idées reçues/Le courtage d’assurances version 2020), les atouts multiples du secteur (5 bonnes raisons pour intégrer un cabinet de courtage) et 5 recommandations pour attirer une génération qui a envie d’entreprendre.
« Dans une économie post-Covid où les clients vont scruter les conditions précises d’application de leurs contrats, le devoir de conseil, ADN des courtiers, sera leur fer de lance pour maintenir une relation commerciale de qualité, et/ou pour prospecter des affaires nouvelles », indique le livre blanc.
Recommandations
Surtout, le think tank livre plusieurs recommandations qui doivent permettre à la profession d’attirer de nouvelles recrues : créer un diplôme dédié au courtage en assurance 2.0, développer une marque employeur et faire valoir ses spécificités, imaginer une vaste campagne de communication, favoriser la diversité (et renforcer les équilibres vie pro/perso) ou encore former les managers (à l’intégration des jeunes collaborateurs).
« Les recommandations qui concluent le document seront déclinées en plans d’actions dans les mois à venir, afin que le courtage d’assurances puisse être mieux connu par le monde économique à la hauteur de son utilité sociétale, et identifié par les étudiants et les professionnels pour les opportunités qu’il offre », conclut Intermédius.
À voir aussi
Courtage : Changement à la présidence d’Ascentiel Groupe
Gallagher / AssuredPartners : Le plus gros deal de l’histoire du courtage
Courtage : Cécilia Kassabian nommée DG de Baloo